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  • No Comment

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    …Je vous ai à l’œil les Commentaires, je vous ai surpris à ne pas vous tenir alignés selon la Norme du Très-Haut et du Très-Fort, vous n’allez pas vous la jouer foutraque ou je vous neutralise de mon Rayon Bleu: on est ici dans un espace sécurisé, les Commentaires…
    Image : Philip Seelen

  • Le divin Combat

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    …Alors le vieil Isaaac oscillant du turban: - hé les gars, halte-là, voici qu’un ange du Seigneur se pointe là-bas, et derrière lui, son autre fils Esaü de surenchérir: By Jove vous avez vu cette colonne de feu style Grand Zippo ! Et le plus jeune de constater tout résigné: de Dieu, ça craint pour Jacob, gare à la dérouillée…
    Image : Philip Seelen

  • Pensées de l'aube (2)

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    Du silence. – La lune à son clair irradie la mer de brouillard nous coupant, sous le ciel d’un noir pur, du monde d’en bas - trop belle illusion, panorama, théâtre, qu’une poignée de lumières humaines, dans le val proche et sur le versant de la montagne d’en face, dissipe pour nous relier les uns aux autres dans la nuit mutique.

    Du mal. – Je me suis réjoui dès mon éveil de les savoir à l’ombre depuis hier, les deux salauds qui vers Noël ont massacré le vieil homme devant son épouse, pour de l’argent. La lune blême, la lune blafarde éclaire à l’instant l’intérieur de leur cellule. Je prie leur Dieu cruel de leur inspirer terreur et peine qui les relie alors, par le sang répandu du vieil homme, à la vieille dame qui pleure dans sa maison.

    Des enfants. – Nos enfants nous protègent en dormant. Notre veille est contre nature. La mère inquiète pour rien, le poète angoissé pour rien, tous ces veilleurs aux lumières qui tremblotent – tous nous sommes confiés au sommeil à tendre haleine de pain chaud de l’enfant qui dort. Même si nos enfants sont maintenant de grandes personnes, nos enfants sont là pour nous justifier. Même si nous n’avons pas d’enfants, le sommeil des enfants continue de nous protéger, sauf des enfants privés de sommeil.

  • À la Dame de Haute Savoie

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      A La Désirade, ce samedi 10 janvier 2009. - Nous vivons en face les uns des autres, sans bien nous connaître. Les plus anciens se rappellent les Savoyardes traversant le lac afin de participer aux travaux des vignes. Sur le premier bateau du matin, il leur arrivait de faire le voyage avec quelque comtesse russe ruinée dans la nuit au Casino d'Evian. Pour ma part, j'aime retrouver la douce France dans les rues de Thonon ou les vieux murs d'Yvoire. À la Savoyarde en exil qui a déposé ce soir quelques mots sur ce blog, je dédie ces quelques images de ce que, tous les jours, nous voyons, depuis notre val des hauts de Blonay, de son beau pays...

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  • Carreau d’avenir

    Panopticon914.jpg…Elle me dit comme ça toi t’as l’air chou, je te sens bien, viens par là, montre un peu cette main que t’as, ah là je vois que t’as pas eu de poireau l’an dernier, t’as pas eu la patate, t’as reçu des pommes cuites en veux-tu en voilà, mais tu vois ça, là, ce sillon qui fleurit, ça repique l’oseille, en 2009 t’auras l’as de trèfle et la fève au gâteau…
    Image : Philip Seelen

  • Pensées de l'aube (1)

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    De la joie. - Il y a en moi une joie que rien ne peut altérer : telle est ma vérité première et dernière, ma lumière dans les ténèbres. C’est dans cette pensée, qui est plutôt un sentiment, une sensation diffuse et précise à la fois, que je me réveille tous les matins.

    De l’Un. – Ma conviction profonde est qu’il n’y a qu’un seul Dieu et qu’une seule Vérité, mais que cela n’exclut pas tous les dieux et toutes les vérités : que cela les inclut.

    Du noir. – Plus vient l’âge et plus noir est le noir d’avant l’aube, comme un état rejoignant l’avant et l’après, à la fois accablant et vrai, mais d’une vérité noire et sans fond qui reprend bientôt forme tandis qu’un sol se forme et qu’un corps se forme, et des odeurs viennent, et des saveurs, et la joie renaît - et cet afflux de nouveaux projets.

    Image: La Savoie, l'hiver. Aquarelle JLK.

  • Ce sorcier de Salem

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    Merveille de fantaisie énigmatique, de profonde malice et de douleur sublimée que Trois hommes dans la nuit.

    « L’aiguille des boussoles enfantines pique et blesse », écrit Gilbert Salem dans son dernier roman, d’abord touffu comme une pelote d’étoiles lançant mille feux, et qui se désentortille au fur et à mesure de la lecture tout en demandant, au lecteur, une attention de chaque instant et un effort de dinguerie participative. De fait, Trois hommes dans la nuit n’est pas un roman aussi immédiatement accessible que Trois Hommes dans un bateau, de l’irrésistible Jerome K. Jerome, ni aussi débonnaire que Trois Hommes dans une Talbot, du charmant Paul Budry. On ne sait pas très bien, au fil des premiers chapitres, où l’on va, mais on y va. On y rencontre d’abord une insupportable millionaire protestante cul-bénit, en la personne de Clarisse Lebief-Guingue (de la fabrique de papier Papirama délocalisée dans le monde entier), flanquée d’un majordome au nom bizarre de Donat Jovié, qui se dégonfle soudain comme une baudruche pour se trouver réduit à l’état de petit anneau de caoutchouc mauve. L’ambiance est donc illico à l’insolite frotté de sortilèges, mais c’est, plutôt que dans le merveilleux ou le fantastique prisé des têtes blondes, dans les eaux du réalisme magique que va se déployer la narration, aussi pauvre en « action » apparente que mille pages de Proust ou de Joyce. Un formidable brassage de mémoire doit pas mal, d’ailleurs, au génie filtré et recyclé de ces deux titans, dont Gilbert Salem est un (humble) disciple à deux titres majeurs : son rapport mélancolique au Temps et aux Noms proustiens, et , côté Joyce, sa sensualité poétique et mystique de sourcier d’une langue « totale », laquelle se déploie en moires de haute lice et en polyphonies tour à tour somptueuses ou détonantes voire délirantes - des éructations du capitaine Haddock aux vaticinations des prophètes, en passant par trois voix d’hommes et une voix de femme, le chant des anges et le boucan alterné d’un flipper des années 70 et d’un groupe de rock prog…
    Les enfants perdus
    Trois hommes : trois hyperdoués de naissance, et une femme, qui devient géniale à son tour par le triple exercice de la musique, du tissage à la lyonnaise et de l’invention d’un Christ peu clérical : tels sont les protagonistes du roman, dont les portraits, extraordinairement détaillés et cohérents, se constituent au fil du roman. Les trois lascars, quadras, se sont connus à l’internat catholique de l’Effeuille, ados géniaux et teigneux, au début des années 70. Il y a là le Provençal Jean-Baptiste Contine, géant empêtré dans son corps, aux cils d’enfant et à l’âme inquiète ; le minuscule Celte Simon Bouffarin vif comme un elfe et «catholosof» facétieux; et son ami Vladimir Sérafimovitch, alias Volodia, dandy cynique résolument athée et d’une beauté méphistophélique. Tous trois ont été conviés à une réception par Alma Lebief-Dach, belle-fille de Clarisse, en ce Noël 2002, dont la nuit du 26 au 27 accueillera leur triple immense errance - le récit oscillant entre leurs débats présents et leurs ébats d’adolescents « feuillantins». Quant à Alma, Lithuanienne d’origine et devenue théologienne luthérienne à Strasbourg après une initiation au tissage chez les soyeux de Lyon, elle sera présente-absente tout au long du roman, inspirant à l’auteur ses pages les plus lumineuses.
    Et Dieu là-dedans ? Il est partout et nulle part, dans une sorte d’omniprésence poétique qui doit autant aux bouffons de Shakespeare qu’aux princes ambigus de la collection Signe de Piste, à la foi toute pure d’un enfant ou de Bach qu’à la théologie érudite. Dans la foulée, au fil de magnifiques évocations lyonnaises, on se rappelle que Les Deux étendards de Lucien Rebatet, grand débat romanesque entre christianisme et athéisme, se déroulait précisément à Lyon, mais l’exploration de Gilbert Salem - donnant mystérieusement raison (ou presque) à chacun – s’enracine dans une sorte de christianisme enchanté, triste et radieux à la fois comme l’enfance, défiant en somme la fameuse sentence d’Alfred Loisy : « Le Christ annonçait le Royaume, et c’est l’Eglise qui est venue », citée en exergue.
    Or le plus étonnant, dans ce roman qu’on pourrait imaginer « élitiste » et « passéiste », voire obsolète par sa thématique, est son ébouriffante fraîcheur, son inventivité verbale et son scannage des derniers états du monde dit virtuel, autant dire sa déroutante modernité. Bonne nouvelle : la divine Littérature n’a pas déserté tout à fait son royaume, où nous ramène ce sorcier de Salem.
    LireSalem.jpgGilbert Salem. Trois hommes dans la nuit. Campiche, 592p.

    Cet article a paru dans l'édition de 24Heures du 10 décembre.
    Portrait de Gilbert Salem: Philippe Pache

     

  • Viatique

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    …Non, Madame Ducommun, vous ne rêvez pas : ce sont bien trois lingots qui vous sont offerts par votre agence Au Bon Abri, c’est un petit geste de début d’année, avant la prochaine hausse des loyers 2009 - année difficile Madame Ducommun ! Et c’est la maison Choco Miam qu'il vous faut ausssi remercier…    

    Image : Philip Seelen

  • Plomb durci

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    … Voici le prochain objectif de l'Opération, Messieurs : ce n’est pas compliqué, tout ce qui est en noir est à traiter, tout ce qui est en blanc devrait être ménagé dans la mesure du possible humanitaire,  la zone noire continue représente la mer, et les zones grises le désert, évitez de gaspiller vos munitions, vous pouvez disposer…

    Image : Philip Seelen

  • Les sœurs Saint-Saëns

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    … A vrai dire elles ne peuvent pas se sentir, c’est pourtant clair et net, tu les fais humer un verre de vendange tardive de la maison Sarlat de Soues-Dessus, c’est deux fois néant : pas de nez ! Mais par ailleurs on ne sent même pas qu’elles sont sœurs malgré leur nom qui, décidément, ne fait pas sens…

    Image : Philip Seelen

     

     

  • Les mots qui purifient

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    Avec Jacques Henrard et Le Marcheur à genoux, au sommet de la Pointe qui portera son nom (1777m)

    L’impatience de m’arracher à la grisaille du jour plombé de brouillard glacial, et le besoin de me retremper dans une langue épurée m’a fait repartir ce matin vers les hauts du ciel limpide, nanti d’un petit livre vital paru il y a quelque temps sous la plume d’un auteur belge qui n’aura pas eu la joie de le tenir en mains, mort à 82 ans quelques jours avant sa sortie. Le titre de ce livre-testament est Le marcheur à genoux. Il n’est pas commode de marcher à genoux sur des raquettes, mais l’agenouillement dont il est ici question est une posture tout intérieure, qui ne signale pas un aplatissement mais au contraire un redressement de l’être conscient à la fois de sa nullité et de son immensité de créature libre et « capable du ciel »
    Jacques Henrard est une âme pure, mais nullement éthérée. En gravissant la rude pente qui surplombe les alpages d’Orgevaux, je me sentais de plus en plus léger, ce début de matinée, tout en poussant ma grinçante carcasse en soufflant, visant bientôt le premier sommet  d'une suite de trois hautes crêtes; et je me rappelai ces mots combien actuels du préfacier, Gabriel Ringlet, conseillant au lecteur d’emporter ce livre « pour qu’un peu de lumière palestinienne accompagne votre chemin »…
    C’est un livre d’errance et de recherche que Le marcheur à genoux, dont le premier mouvement évoque la mise à la retraite de l’auteur, et son besoin alors de marcher seul pour se retrouver et revivre, pas à pas, une existence zigzaguant entre la foi et le doute, de son enfance à ses derniers jours, en revenant à ce moment essentiel qu’aura signifié son agenouillement tout simple devant son enfant: « Un très grand jour est celui où son premier enfant fait ses premiers pas. De l’état sédentaire, cet enfant passe à l’état nomade. Le père attend avec impatience de l’associer à ses randonnées. Il rêve de partir un jour, sac au dos, en sa compagnie et de planter la tente avec lui. Quand est venu le moment de la première promenade, il met genou au sol pour ajuster les petites chaussures. Il répète souvent par la suite ce geste qui devient peu à peu un rite ».
    DSCN1531.JPGTel est le sens de l’agenouillement : « Cet enfant, quand il se met à genoux devant lui, n’a plus de frontières ». Cela se fait sans sacrifier aux caprices éventuels d’une tyrannie enfantine : « Tu ne perds rien pour attendre, mon gaillard. Ton immensité, je vais te la faire mériter ».
    « Tout crime, toute profanation vient d’un manque d’agenouillement devant le monde », écrit Jacques Henrard qui ne craint pas de dire qu’il « adore » ceci ou cela, comme chacun le dit par métaphore de petites ou de grandes choses qu’il appelle les «avatars de l’immense». Dans la foulée je me rappelle la défense de l’admiration à laquelle s’est livré Alain Finkielkraut en cette époque où l’on craint d’admirer, justement, alors que l’admiration nous grandit au lieu de nous rabaisser. Or l’Errant du livre de Jacques Henrard n’est pas du genre à se pâmer devant n’importe quoi ou d’idolâtrer n’importe qui. L’immense n’a rien à voir avec les gloires factices au goût du jour. Il l’a rencontré de préférences chez des femmes et des hommes rayonnant de la même beauté simple: « Si Dieu existe, qui l’a approché de plus près que ces personnes ? L’odeur de Dieu est sur elles, un Dieu de petitesse, à genoux devant quiconque, avant même que cet infime ne songe à plier le genou devant lui ».
    L’errance de ce livre recoupe la nôtre, hic et nunc, et cheminant vers le ciel je me rappelai l’actuelle tragédie vécue par les Palestiniens de Gaza, entre tant d’autres damnés de la terre, et ce qu’écrit Jacques Henrard, se référant à la Bible, de la lente évolution des hommes et de la lente épuration des mots : « Ce livre est l’épopée d’une errance, celle d’un peuple aux pratiques encore barbares, sacrifices de bêtes et même d’humains, haine des peuples ennemis, glorification de la vengeance et des armes, pratiques parfois grossière et primitives de la relation aux femmes. Mais on le voit s’arracher lentement à la barbarie pour partir non seulemnent à la conquête d’une terre promise, mais à celle de l’invisible. La langue des images parle mieux de l’invisible que les concepts des philosophes fanatiques de contours précis. »
    Nous sommes, à l’évidence, nous sommes tous, tant que nous sommes, ce « peuple aux pratiques encore barbares », et Jacques Henrard, se confrontant avec les Lois de l’Ancien et du Nouveau Testament (au seul énoncé du mot « loi » il se rétracte), s’interroge alors en opposant cette Voix en lui à la seule Loi: « Aujourd’hui vais-je tuer ? Moins qu’hier ? Comment ? Que me dit la Loi ? Rien. J’écouterai la Voix. Je volerai un peu moins celui qui n’a rien. Je réduirai d’un peu l’écart entre l’amour que j’ai pour moi et celui que je porte à mon prochain. De combien ? La Voix me le dira, aujourd’hui pour aujourd’hui et demain pour demain »,
    DSCN1539.JPGLa neige est comme un désert, et c’est par le désert que passe l’Errant du Marcheur à genoux. Il a fui la ville comme nous éprouvons tous, à certains moments, le besoin de la fuir pour nous retrouver : «L’Errant accusait les objets de voler leur place aux arbres et aux choses vivantes, de créer des faims nouvelles, de puiser dans les pays habités par les pauvres pour être achetés par les riches, de creuser l’abîme entre les possesseurs et ceux qui ne possèdent pas ». Mais c’est aussi le désert qui dit ensuite à l’Errant : Retrouve la ville ». Et justement, touchant au dernier sommet, que je résolus ce matin de rebaptiser secrètement Pointe Henrard (1777m.) je me retournai vers l’immensité du brouillard troué, là-bas, découvrant une ville humaine au bord du lac immense.
    Alors de mon sac j’ai sorti cette adorable orange : «Adorable abolit le temps. Il ne peut avoir de terme. Une joie rongée par l’ombre de son terme n’est déjà plus une joie. Une joie refusée à un seul et qui n’est pas promise à tous m’est pas une joie. Rien ne pourra briser la chaîne des joies où ne manquera aucun maillon ».
    Autant dire que notre joie ne sera pas complète tant que les autres en seront privés…

    LireHenrard0001.JPGJacques Henrard. Le marcheur à genoux. L’Age d’Homme, collection La Petite Belgique, 106p.

  • Contre l'oubli

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    … Là ce sont leurs alliances, vois-tu petite, photographiées en surimpression par son frère à elle, le pictorialiste amstellodamois Albert S., qui savait qu’elle considérait la vie du point de vue des arbres, comme dans Le voyage d'hiver de Schubert qu'elle a tant écouté, et ces arbres, vois-tu, ont été arrachés après sa mort à lui, à qui elle n’a pas survécu longtemps, mais à présent je vais te raconter un peu de leur vie avant que je ne perde la mémoire…
    Image : Philip Seelen

  • Double Bind

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    … De dieu c’est fort, ce que c’est fort, t’as vu le vecteur en anneau de Moebius, mais c’est hyperfort cette tension du signifié et du signifiant surdéterminée par l’aléatoire d’une possible Rupture (plus de café dans la tasse, donc ça inclut/exclut forcément le MALUS au sens godardien), et ça reste vachement fragile, en même temps, il y a là une légèreté de l’intention, ça nous interpelle au niveau du pressenti, tu trouves pas ?  avec la suite des séquences en cascades et l’élan inter-champ vers l’au-delà de la Route (référence évidente à The Road), non mais c'est vraiment, vraiment too much…

    Image: Philip Seelen

     

  • O comme Orgone

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    … Vous avez dit freudien, mais c’est quoi ce délire ? Vous en êtes restée où ? Où voyez-vous un symbole phallique dans cet affût, ma petite Alicia ? Vous avez encore les yeux sous le canapé de Sigmund, ça m’a l’air: or vous devriez les lever, comme l’Objet, ici, l'OBJET-ICI se lève et présente son orifice et s’offre comme un O - et alors... ça ne vous dit rien ? N’est-ce pas évident que cet O postule l’Origine et que c’est évidemment Wilhelm Reich (1897-1957) qui fait signe ici – Reich est là grand ouvert avec son O cosmique comme l’Origine du Monde, c’est l’O de l’œuf et l’O de l’œil - mais allons, mon petit, faut qu'on reprenne tout ça par le B-A, BA, allez, venez plus près, détendez-vous… 
    Image : Philip Seelen

  • Heureux les humbles

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    …Constatant que le pigeon de chair s’était juché sur le cygne de pierre, je me suis demandé, moi l’oiseau de la modiste envolé d’un chapeau, s’il était convenable de m’aller percher là-haut, alors la voix de mon Surmoi de me souffler: que non point, Ignace, sache donc rester à ta place de colibri de pacotille…
    Image : Philip Seelen

  • Par-dessus les murs

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    Correspondance entre Pascal Janovjak (Palestine) et JLK (Suisse).

    Nous entreprenons ici, avec Pascal Janovjak, entre Ramallah et La Désirade, un échange épistolaire au jour le jour où les lecteurs de ce blog nous feront l’amitié de voir d’abord un jeu, peut-être plus si affinités et développements.
    Je n’ai jamais rencontré Pascal Janovjak, dont je sais très peu, sinon qu’il est né à Bâle en 1975 et qu’il vit depuis trois ans à Ramallah. Du moins avais-je déjà apprécié son talent de prosateur poète, que j’ai évoqué une première fois, trop brièvement, à la parution de son premier livre, intitulé Coléoptères et paru aux éditions Samizdat. Tout récemment, son seul prénom a reparu sur les commentaires de ce blog, sans que je ne fasse le rapport avec le Pascal de Ramallah, et c’est hier seulement qu’un vrai contact s’est établi entre nous à la suite de la présentation que j’ai faite de quelques auteurs israéliens invités au Salon du livre de Paris.
    Quatre premières lettres en un seul jour: ainsi le fil s’est-il noué à partir de ces mots que j’adressai à Pascal à propos d’un message vindicatif reçu sur ce blog à la seule évocation d’Israël: comment répondre aux mots de la haine, comment ne pas monter aux extrêmes, comment montrer la ressemblance humaine, comment la dire, comment la transmettre ?


    304570279.jpgRamallah, le 11 mars 2008, 13h.19.

    Cher JLK,
    Cela fait quelques temps que je me pose ces mêmes questions : comment dépasser la haine, comment montrer les ressemblances… depuis que je suis arrivé à Ramallah, il y a bientôt trois ans. Je suis venu ici pour écrire un roman, que j'achève bientôt. J'y suis venu parce que j'avais déjà séjourné dans la région, le climat est agréable, les gens sympathiques, j'aime les brochettes et la purée de pois chiche... et ma compagne a trouvé un travail ici, ce qui m'a permis de quitter le mien.
    Je me suis mis au boulot. J'aurais pu habiter dans un monastère, sur une île, j'ai tenté de nier l'extérieur, j'y ai réussi, jusqu'à un certain point. Et puis les coups de feu, et les incursions, la violence, la peur aussi... ça traverse les portes et les fenêtres et les écrans des téléviseurs, ça suinte sur internet, pas moyen d'y échapper. Sortez boire un verre pour vous changer les idées : tout le monde ici a perdu un proche, inévitablement on vous parlera de la mort, de l'humiliation quotidienne – à laquelle les étrangers n'échappent pas toujours. La situation s'est immiscée jusque dans mon roman, et le conflit l'a détruit de l'intérieur - il s'est appuyé sur d'autres conflits aussi, c'était inévitable, il s'agissait d'une réécriture du Frankenstein de Shelley. Je ne désespère pas de ressusciter le monstre mais je suis passé à autre chose.

    Sans doute faut-il commencer par accepter la haine, admettre que face à la blessure il n'y ait aucune alternative immédiate. L'homme ne s'élève pas facilement au-dessus de l'animal, surtout quand l'animal est blessé. Il aboie et il mord, vous n'allez pas essayer de le caresser. On ne peut pas en attendre autre chose. Ce serait nier sa blessure, pire, le frapper davantage. Il faut constater, témoigner, écrire, parler. C'est pour cela que si le boycottage d'un salon littéraire est absurde en soi, j'estime que le débat qui entoure ce salon est nécessaire. La maladresse des organisateurs, des boycotteurs et surtout celle des médias en ont fait un débat stupide, tant pis – si les mots sont creux, il est salutaire qu'il y ait au moins du bruit. Ce ne sera jamais que le faible écho des cris et des bombes, larguées d'avion ou portées en ceinture. Rien n'est plus insupportable que le silence, que la normalisation d'une situation qui, contrairement aux hommes qui en sont victimes, n'est pas normale.

    Ensuite il faudra trouver d'autres mots. Pour lutter contre la durée, la lassante répétition de l'atroce. Des mots qui ne soient pas usés par le journalisme. J'ai relu ici la trilogie d'Agota Kristof, le Grand Cahier etc. Misère, j'aurais dû m'abstenir. Ca résonne encore plus ici, ça fait encore plus mal. Ce qui est admirable, dans cette oeuvre, c'est l'absence de repères spatiaux et politiques. Le pays d'ici, le pays d'en face, la frontière, on la passe, on ne la passe pas, on ne sait pas où on est - mais on y est, et les deux pieds dedans.
    Il faut faire ce que fait toute littérature : tirer vers l'humain, vers l'universel. Se méfier comme de la peste de l'éthéré et de l'abstrait, mais tirer vers le haut, au-dessus des murs. A cette hauteur-là, on aura - sans même le vouloir - dépassé les camps et leurs rhétoriques éculées.

    La Palestine a trouvé sa place dans mon nouveau roman. Elle ne l'a pas prise, je lui ai donnée, c'est important. Elle est loin d'avoir le premier rôle, mais elle ne fait pas non plus de la figuration. Je vous ferai lire, si vous voulez bien, dans un mois ou deux. Bien à vous, Pascal.

    379368064.JPGLa Désirade, ce mercredi 11 mars, 15h.

    Cher Pascal,
    Je viens de lire votre lettre, je relève les yeux sur les montagnes enneigées d'en face, Gidon Kremer joue un quartet pour cordes de Schubert et j'essaie de vous imaginer, là-bas à Ramallah, votre compagne et vous. Aussitôt je revois ces maisons explosées des hauts de Dubrovnik, en mai 1993, à la frontière serbe où m'avaient entraînés deux reporter allemands; je revois quelques enfants égarés dans les ruines et cette tête coupée de sanglier que des combattants croates avaient clouée contre la paroi d'une maison serbe incendiée - la première fois que j'ai flairé l'odeur de la guerre...
    Que vous soyez à Ramallah parce que vous en aimez le climat, les brochettes et la purée de pois chiche, est déjà un début de roman. Ce que vous m'écrivez, ensuite, de ce que vous vivez, votre projet de Frankenstein rattrapé par la réalité, la réalité environnante que vous découvrez et celle qu'évoquent les médias, ensuite le Grand Cahier que vous relisez - tout cela aussi me paraît la substance même que nous avons à brasser en quête de ce qu'on pourrait dire "le vrai", dont La Vérité n'est probablement qu'un autre masque.
    Je m'en vais voir, dès ce jeudi à Paris, dans quelles circonstances se déroule cette présentation des écrivains israéliens au Salon du Livre, dont je ne sais trop que penser pour ma part. Vous aurez compris, sans doute, que je ne suis partisan d'aucun camp. Simplement, je vous dirai mes impressions et tâcherai de rencontrer quelques-uns des auteurs présents.
    Ce qu'attendant je vais descendre en ville où j'ai rendez-vous, tout à l'heure, avec un redoutable rebouteux censé me délivrer d'une vraie calamité de crampe dorsale. Meilleures pensées à votre moitié et mes amitiés du premier jour...

    PS. Seriez-vous d'accord d'échanger avec moi, sur mon blog, des lettres semi-fictives à l'image des ces deux vraies ? Sans mêler du tout vie privée et publique, ce pourrait être une façon de parler des thèmes qui nous intéressent et du temps qu'il fait. Je manque terriblement, pour ma part, de vrais correspondants. Mais si cette façon de s'exposer vous fait violence, je comprendrais évidemment que nous nous bornions à une correspondance réservée. Je me rappelle pourtant ce livre étonnant qui s'intitulait quelque chose comme Conversation d'un coin à l'autre de la chambre, reproduisant les épistoles de deux écrivains russes de l'autre siècle... Amitiés. JLs.


    221395395.jpgRamallah, le 11 mars, 21h.33

    Cher JLK,
    C'est avec grand plaisir que je me prête au jeu, les missives précédentes, présentes et futures incluses, à utiliser quand comment et où bon vous semblera. La correspondance sera d'autant plus originale que la poste régulière s'arrête elle aussi aux check-points... Je me rappelle un colis, adressé à un quidam expatrié. L'envoyeur avait naïvement indiqué Ramallah. Le colis est bien arrivé, mais avec plus d'un an de retard. Le courrier électronique est donc un bon choix, on ouvre sans doute nos lettres aussi, mais au moins elles passent les murs.

    Notre correspondance en tout cas me changera de celle que j'entretiens avec la Sécurité Sociale française… Le sujet en est un litige qui m'oppose à ladite institution, celle-ci m'ayant effacé de ses fichiers, long séjour à l'étranger oblige. La lutte épistolaire m'oppose d'abord à Madame Bourgat, directrice du service contentieux, Mademoiselle Loiseau ensuite, département des indemnités, et enfin Monsieur Mouchu, sous-secrétaire au service contentieux (il n'est que sous-secrétaire, parce que j'ai dû recommencer toute la procédure suite à la démission inopinée de Mademoiselle Loiseau). Je pense en faire un recueil, il plaira, j'en suis persuadé, les mots sont enlevés, le style vif, les rebondissements nombreux. L'éditeur me suggère toutefois de réduire le tout à 400 pages, et de ne pas y inclure mes réclamations au sujet de la nouvelle machine à laver que ma mère - bref, ceci pour dire que les lettres d'un écrivain sont toujours semi-fictives, comme vous le suggérez, nous avons une grosse propension au mensonge, et les mots nous sont trop importants pour qu'on puisse les signer les yeux fermés et en toute naïveté... Peut-on attendre quelque chose d'authentique, de la part d'un écrivain ? Lui qui doit toujours polir ses phrases, les parfaire, les atténuer ou les exagérer ?

    Votre description de tête de sanglier en tout cas fait froid dans le dos. J'avais lu quelque part que la violence en ex-Yougoslavie ne s'expliquait que par la quantité de slivovic que les combattants ingurgitaient. C'est peut-être vrai. On ne trouve pas de slivovic ici, ni de têtes de sanglier – mais c'est peut-être parce que le cochon est banni, en Israël comme en Palestine. Le conflit est moins violent, c'est un fait. C'est un « conflit de basse intensité », c'est le terme technique, c'est joli, c'est comme le courant de basse intensité, ça pique un peu les vaches, dans les champs, ça suffit à les tenir à l'écart. Les écrivains que vous rencontrerez jeudi auront des mots plus justes, j'attends avec impatience le récit de votre ballade au salon, je l'aurais volontiers faite en votre compagnie.

    En attendant, toutes mes salutations à votre rebouteux, vous m'en direz des nouvelles. Moi c'est l'épaule qui coince, satanée souris d'ordinateur. Je pourrais aller me faire masser au hammam, mais on vous y casse un bras pour un oui ou pour un non, c'est embêtant. Salutations distinguées à votre épouse, et mes amitiés du premier soir… Pascal.


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    La Désirade, ce 11 mars 2008, 23h.

    Cher Pascal,
    Le sieur Robertino m'a presque cassé, comme cela arrive dans les hammams, tout en me reboutant, au point que je suis entré chez lui la tête fichée dans les épaules, et que j'en suis ressorti la faisant tourner comme un gyrophare. Le personnage est à peindre, autant que son antre. Cela se trouve sous-gare, à Lausanne-City, dans une rue évoquant un canyon, et l'on entre en passant sous une arche avant de se retrouver dans un trois-pièces fleurant la vieille bourre aux murs couverts de centaines de fanions d'équipes de foot et de trophées de toutes sortes, entre cent photos de bateaux et d'enfants (le maître de céans doit être grand-père à la puissance multi) et d'oiseaux et de lointains à vahinés.
    Lorsque vous arrivez, vous prenez place dans une salle d'attente évoquant une gare de province, et là vous entendez les premiers cris sourds, assortis parfois de hurlements, qui indiquent la progression des soins prodigués à ceux qui vous précèdent. A vrai dire je m'attendais au pire, et ce fut donc à reculons que j'entrai dans la salle de torture de ce tout petit homme tout en muscles et en uniforme chamarré de soigneur (il l’a été dans diverses équipes fameuses), mais tout s'est finalement bien passé. Sans un mot, après m'avoir interrogé sur la nature du mal, Robertino m'a fait m'asseoir sur une chaise bien droite derrière laquelle il s'est tenu bien droit. En quelques mouvements puissants, il m'a alors retroussé les tendons et les muscles et les os et la peau de mon épaule droite, faisant rouler et se tordre le tout comme une corde et, des pouces ensuite, faisant sauter un noeud après l'autre; après quoi, même traitement à l'épaule gauche. Or curieusement, mon bourreau semblait plus éprouvé que moi par ce début de traitement. Ensuite, de te prendre un bras après l'autre et de te les secouer comme de grosses lianes, pour en arracher Dieu sait quoi, avant le finale: les pouces cloués dans les clavicules, puis quatre torsions aux os des articulations des bras, comme s'il voulait te mettre les mains derrière et les coudes et les épaules à l'envers. Et pour finir: merci: l'homme vous salue comme un maître de karaté stylé et vous vous fendez de dix ou vingt modestes francs, à votre choix, qu’il serre aussitôt dans un modeste tiroir. Or un ostéopathe diplômé m'aurait pris vingt fois plus et je ne serai pas en état, ce soir, de vous pianoter ces quelques mots.
    Ah les aventures de Madame Bourgat, de l'oiselle Loiseau et de Monsieur Mouchu du contentieux: je guette déjà l'A suivre, vous m'avez affriolé: on voit que le monde est partout pareil, mais à présent racontez encore. Je me réjouis déjà, demain, de retourner à Ramallah. Votre ami du premier jour. JLS.

    Ces quatre lettres marquent le début d'un échange épistolaire qui en compte aujourd'hui 136. Il a scellé une amitié qui s'est incarnée en été 2008, avec la visite de Pascal et de sa compagne, Serena, sur les hauteurs de Montreux, en Suisse romande, où se trouve La Désirade.  

  • On intègre

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    …Voilà les gars, la Fête est finie, vous allez me nettoyer ces arbres, je ne veux plus voir un ballon, plus une balle, plus une boule, et pas de boulettes dans les hautes branches: tout en légèreté que vous y allez - comme dans vos pays, les gars, le service de l’immigration de la Municipalité se recommande: surtout pas de complications…
    Image : Philip Seelen

  • Gaza vu de Paris

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    Lettre de Philip Seelen, Paris.

    Chers amis,

    Nous sommes tous un peu Méditerranéens et donc tous affectés plus ou moins profondément par les tueries du territoire de Gaza. La dernière lettre de notre frère-correspondant à Ramallah est prenante par le transfert de la terreur vécue par les cibles civiles palestiniennes sur la cible que devient Serena, à qui on s'identifie naturellement, cette Serena au prénom de chez nous, cette Serena si proche culturellement, cette Serena si douce et si généreuse avec les cibles palestiniennes...cette Serena avec qui nous vivons en direct, avec l'image et le son, et avec son amoureux, la terreur qu'engendre la situation de cible à la merci de brutes armées jusqu'aux dents dont la mission consiste à éliminer ces cibles...fire... target out... game over...en hébreu bien sûr.

    Ce qui me bouleverse dans toutes ces nouvelles, toutes ces images, ces prises de position, c'est l'impression de déjà vu, déjà lu...de 1968 avec les massacres de plusieurs milliers de Palestiniens par les troupes spéciales du petit roi de Jordanie dans les camps de réfugiés de Amman à aujourd'hui et ces 500 morts et 2'500 blessés déjà alignés sur le sinistre compteur des agences de presses internationales...

    Ces cadavres de femmes et d'enfants dans leur linceul blanc couchés à même le sol de l'hôpital attendant leur inhumation selon les rites musulmans ou chrétien puisque, ne l'oublions pas. plus de 10 % des Palestiniens sont chrétiens.

    La plus grande victoire des partisans de la guerre intermittente-permanente, chez les Israéliens comme chez les Arabes, c'est de nous faire vivre avec cet arrière-goût de sang en permanence au fond de nos gorges...toutes ces petites vies qui ne grandiront jamais, toutes ces mères qui ne caresseront plus leurs enfants, tous ces pères qui ne seront plus admirés et aimés...

    Panopticon119.jpgEt toutes ces haines qui viennent encore alimenter les banques de la colère...j'ai suivi de loin cette immense manifestation de plusieurs dizaines de milliers de manifestants à travers Paris, samedi. Je n'y ai rencontré que des cris colériques, des appels à la vengeance, des slogans convenus, des manipulateurs d'émotions, des gérants prospères des comptes banquaires de la colère, des insultes antisémites proférées sans retenues ni réprobation, appelant à l'anéantissement d'Israël, je n'ai perçu aucune expression de compassion silencieuse et respectueuse de la mémoires des victimes, seuls les cris, la colère, la vengeance, la gérance des politiques...je n'avais aucune envie de prendre une quelconque image de ce rassemblement sans dignité dont les participants me semblaient ressembler en négatif à leurs adversaires sur l'échiquier abstrait où se joue la manipulation des haines et des peurs...la rue me semblait hostile à la raison, à mille lieux de toute expression de compassion, occupée à alimenter encore et encore la haine intercommunautaire...

    Pour finir, quelques-uns ont brûlé des véhicules, cassés des vitrines, pillés des boutiques de chaussures et de matériels électroniques...et Paris s'est endormi.

    Panopticon712.jpgVive l'art, la poésie et la littérature, remparts indispensables aux fanatismes et à la haine.

    Chaleureusement.
    P.

    Images: Philip Seelen