A La Désirade, ce samedi 10 janvier 2009. - Nous vivons en face les uns des autres, sans bien nous connaître. Les plus anciens se rappellent les Savoyardes traversant le lac afin de participer aux travaux des vignes. Sur le premier bateau du matin, il leur arrivait de faire le voyage avec quelque comtesse russe ruinée dans la nuit au Casino d'Evian. Pour ma part, j'aime retrouver la douce France dans les rues de Thonon ou les vieux murs d'Yvoire. À la Savoyarde en exil qui a déposé ce soir quelques mots sur ce blog, je dédie ces quelques images de ce que, tous les jours, nous voyons, depuis notre val des hauts de Blonay, de son beau pays...
Commentaires
Que faire, quand déferlent la haine, la folie mimétique, comme dirait notre cher René Girard, sinon donner de la joie et la beauté du monde? Ajouter de la haine à la haine, du malheur au malheur, n'est-ce pas le comble de l'impuissance?
Merci de ce merveilleux cadeau.
Il est quatre heures du matin. Le clair de lune creuse un ciel immense au-dessus de la mer de brouillard, à hauteur de Novel où scintillent quelques lumières humaines. Le nom de René Girard est une de ces lumières humaines qui nous aident à démêler, en nous, l'imbroglio de la violence. Bonne journée, la Savoyarde.
Bonjour,
Le hazard m'a amener là
Alors ,un peu timide
Belle année
Belles pensées
Passe invisible
Vous déposer
Mon bouquet
D u possible
J'éssaye les mots & les traces dans mon petit coin d'art.
Merci cher JLK pour ces oeuvres appaisantes, quand la folie du monde nous sidère et m'ôte le pouvoir du Verbe...
Je rêve ce matin, à la vision de ces paysages, de les voir exposés dans une galerie peut être crée pour vous: Artitude à Paris...au Village Suisse...
Si le hasard vous amène sur leur site et que l'aventure vous tente, contactez Mr Lorriaux, c'est un homme ouvert et plein de ressources.
http://www.artitudeparis.com/Index.php?location=acceuil&&lang_id=1
Je prie pour pouvoir un jour pouvoir faire partager ce que vous nous offrez à mes amis parisiens....
Amicalement,
Chère Fred, merci de votre sollicitude, mais la peinturlure qui me tient lieu de jeu d'enfant ne se vend pas. Elle se donne parfois, mais ce n'est pas du domaine public. Comme j'y suis excessivement attaché, non pour sa (piètre) qualité artistique mais pour des raisons diverses et changeantes selon la lumière, il m'arrive de faire des copies de telle ou telle chose pour telle ou telle personne qui l'aimerait pour elle. C'est cette activité de copie qui pourrait aboutir un jour à une exposition. Vous trouverez, sur l'Album adjacent, copie d'un paysage que j'adore (à premier plan de vague de blé mûr extatique) se trouvant actuellement au Brésil, chez une révolutionnaire aux yeux de braise. C'est donc elle qui a l'original: n'y voyez aucun signe d'assentiment politique - je reste un médiocre démocrate fédéraliste tendance Tchékhov. J'envisage en outre de copier de vrais peintres. Quand je disposerai de quelques Rembrandt's et de quelques Bellini's authentifiés pour diffusion en grande surface, je songerai plus sérieusement à lancer une firme. En attendant, un bec au cheval bleu.
C'est justement cela qui est profondément touchant dans "la peinturlure qui vous tient lieu de jeu d'enfant"... cette création naïve, cette fraicheur spontanée, cette vérité sans far des lumières et de cette Nature qui vous entoure... et certainement vous protège dans votre nid d'aigle...
Je lisais ces jours (encore un coquin de bouquin qui s'est jeté sur moi par un curieux hasard et d'attente devant la bibliothèque d'un ami!) Le souvenir d'enfance de Léonard de Vinci par Freud... qui m'a giflé de tant de vérités sur nos propres créations!
Je ne peux que résonner à votre futur Enfant prodige dont je suis avec intérêt la gestation!
Et si le compère Lorriaux doit bien sur faire bouillir sa marmite et vendre, il a me semble t il, trouvé le compromis (dont personne n'est dupe!) qui m'a permis d'exposer (pour quelques euros!) sans avoir plus que vous envie de vendre mes chers petits, dont la plupart se promènent et vivent maintenant leur propre chemin dans des univers qui ne sont plus les miens, donnés au fil des rencontres...
Par contre, le temps de cette exposition me fut un temps d'échange et de partage unique. Je ne sais si je renouvellerai l'expérience ou pas, mais cette expérience fut... en tout cas je suis inapte à monter une firme quelconque!
Le Cheval bleu et la vieille princesse Uzara vous saluent bien. Cette chère Sarah a perdu en décembre ce petit improbable qu'elle portait, d'une union hasardeuse avec un poney irlandais... Abraham doit maudire actuellement ses trois lignées de barbares!
Amicalement à ceux de la Désirade
Je suis la soeur d'Elisabeth, dame de Haute-Savoie mais avec la chance de ne pas en être trop éloignée.
Autant que par vos images je suis touchée par les noms Thonon où je vais chaque année, Yvoire dont le Jardin des 5 sens a été créé par une amie, la barone du château que vous avez esquissé....Toutefois je préfère Nernier. Beaucoup moins touristique avec le musée de l'ami poète Bernard Lacroix
Quand je suis née...cela faisait moins de 100 ans que la Savoie avait été rattachée à la France. Je me sens plus savoyarde que française et plus européenne que savoyarde. Nous sommes d'Europe depuis tellement longtemps.