Destination Palestine, via Google Earth et Battuta
Les lecteurs de ce blog qui ont eu la patience de lire la centaine de lettres échangées depuis mars 2008 par Pascal Janovjak, jeune auteur franco-slovaco-suisse établi à Ramallah, et le sieur JLK, auront relevé plusieurs mentions, par celui-là, d’un certain Nicolas, auteur d’un certain blog à l’enseigne de battuta.
Les amis de nos amis ne sont pas forcément nos ennemis, en tout cas Pascal choisit bien les siens (je parle de ceux de Ramallah…), à en juger par la qualité de ce blog, que Nicolas lui-même présente en ces termes:
Battuta est né un 28 janvier 2008, à Ramallah. Je vis en Palestine et compte bien y rester quelque temps encore. Dans l'encadré "Palestine: rencontres" j'aimerais continuer à partager toutes les émotions qui émanent de mes découvertes humaines.
La Syrie sera l'objet d'exercices d'écriture, seul ou à plusieurs. Avec des amis nous essayons, phrase après phrase de "reconstruire" nos souvenirs et parler de ce pays, parce qu'il nous a touchés et qu'on n'en entend pas toujours que du bien. Tous ceux qui ont vécu, ou passé dans ce pays, peuvent participer à l'écriture de ce livre ouvert.
L'Irak est un conflit majeur de notre temps, qui nous pose à tous des colles essentielles. Cet encadré est en chantier, l'idée est d'y discuter des films qui paraissent sur ce pays, mais aussi de répertorier des blogs ou sites particulièrement intéressants pour s'informer sur ce qui s'y passe.
battuta se veut, disons, de moins en moins personnel, et de plus en plus collectif. Tout le monde est le bienvenu pour y participer.
Dans l’immédiat, ne manquez pas de rendre visite à battuta: http://battuta.over-blog.com
Commentaires
Cher JLK, merci pour la note et le référencement. Je vais tâcher de vous envoyer une photo. En attendant, si votre aïeul a traversé le Gothard avec le premier train, les miens, tailleurs de pierre, ont posé les pavés au sommet du col du même nom. La vieille carrière de granit de Lavorgo, blessure béante dans la montagne, se laisse aujourd'hui refermer par les débris de la nouvelle transversale alpine. Bien à vous.
Il manque un onglet "Israël" au blog Battuta. Il rendrait supportable son lyrisme et ferait disparaître l'odeur de petit occidental ayant succombé à la fascination du poing levé et du keffieh.
Salut Khaled, merci pour votre mot, et merci de développer pour nous autres qui n'avons pas de préjugé lyrique envers le poing levé ou le keffieh, pas plus que pour les autres signes d'appartenance. Qu'est-ce au juste qu'un petit Occidental ? Merci de nous l'apprendre...
Là n'est pas la question.
Un franco-slovaco-suisse est un occidental. S'il est établi à Ramallah, j'ai tendance à naturellement présumer certaines choses.
Mais ces présomptions sont réfragables, je ne connais pas le monsieur.
C'est juste mon expérience de personne perpétuellement intriguée par tous ces Européens fasciné par le monde arabe qui parlait. Ils y vont trop souvent assoiffés de "découvertes humaines" mais avec des œillères. Si seulement ils savaient...
Et puis en France, je suis habitué à voir trop de bons gaulois, pleins de poésie "humaniste", se mêler, l'air de rien, de choses qui ne les regardent pas.
Bref, tout ça pour dire que je lis votre blog depuis longtemps, je n'étais pas venu depuis un moment et j'ai été surpris de tomber sur du "Take a Stand" palestinien.
Je préfère, par exemple, quand vous parlez de McCarthy.
Bien entendu, vous pouvez légitimement n'avoir rien à cirer de cette observation. Mon intervention est issu d'un mélange d'irritation et de pessimisme. Je me suis dit : Même ici...
"Quelque chose de grossier et auquel pourtant il n'est pas possible de refuser son attention".
Salutations
Ce n'est pas que je n'aie rien à cirer de ce que vous m'écrivez: le problème est que je ne vois pas où est, précisément, le problème. De quoi parlez-vous ? Que reprochez-vous à qui ? Le moins qu'on puisse dire est que ce n'est pas très clair...
Cher JLK,
Je retrouve avec surprise et plaisir cette dédicace que vous m'aviez faite il y a quelques mois. Le blog "battuta" a quelque peu changé depuis: les rencontres touchantes des débuts on laissé la place à de nouvelles réflexions non plus tant sur la manière de percevoir le contact avec les gens d'ici à Ramallah, mais peut-être un peu plus sur les manières de vivre la distance, l'amitié, la solitude parfois, les doutes, la différence. Je navigue là dans des eaux moins certaines, au risque (assumé) de dérouter mes lecteurs. Reste qu'avec notre ami Pascal - lui bien mieux que moi - essayons de trouver dans l'écriture un mode de transmettre les émotions vécues ici et ailleurs dans ce coin étrange. Heureux de vous compter parmi ceux qui me suivent dans cette démarche. Bien à vous.
Merci de ces nouvelles de Ramalla qui sont rares et précieuses
à Khaled,
Battuta est un homme au milieu des autres, voyageur arrêté dont le chant ne peut vous déposséder d'une douleur secrète car son coeur est hospitalité et partage... Lisez-le...