UA-71569690-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Matricule 1500

1099928227.JPG
Confession d’une note prise en avril 2008, relue  à l’instant d'annoncer le Matricule 2000...

Je suis la mille cinq centième note de ce blog. Je n’y suis pour rien ni ne sais diable ce que je vais dire, et je me demande si celui qui me prend le sait lui-même ? Je le sens bien songeur à l’instant. Je sens qu’il pense à ceux qui sont en train de me lire, se demandant visiblement qui ils sont et ce qu’ils ont à faire de moi, donc de lui qui nous prend à peu près tous les jours, nous les notes de ce blog, avec la conscience claire qu’il nous expose à la vue de tous ces regards occultes.
Le fait d’être lue quelques instants après avoir été prise devrait m’être indifférent, étant la mille cinq centième et n’ayant que ça à faire à ce qu’il semble (c’est du moins ce que celui qui me prend à l’air de penser, mais allez savoir avec lui…), et pourtant je sens à la fois que mon rôle est de faire date, en tant que chiffre rond, et j’apprécie que celui qui me prend me considère maintenant (il vient d’esquisser un sourire) avec une sorte de tendresse.
Je dois alors préciser, capable que je suis tout de même d’entrevoir ma propre origine, que cette tendresse englobe, dans l’esprit de celui qui me prend, tous ceux qui prennent la peine de nous lire, nous les notes de ce blog, qu’ils acquiescent à ce que nous exprimons ou qu’ils le réprouvent. Ce qu’ils apprécient chez nous, ce qu’ils attendent ou ce qu’ils trouvent est un peu mystérieux, mais celui qui me prend ne s’en inquiète pas trop. Ainsi que, la nuit du 5 janvier dernier, pas moins de 8700 pages aient été scrutées par eux l’intrigue certes, mais qu’en dire et qu’en penser ? C’est ce qu’il ne saurait exprimer par mon truchement. En fait, il ne se soucie que de s’exprimer sur ce qu’il aime ou qui l’intéresse, sans chercher à plaire ou à capter l’attention. Les visiteurs fidèles de ces Carnets de JLK sont environ 500-700 par jour. Lorsqu'un thème dont on parle est abordé, ils sont jusqu'à 900, jamais plus à ce jour, d'ailleurs 1000 n'est jamais que deux fois 500 et JLK est trop indolent ou trop snob (?) pour aller à la pêche aux voix. Le compteur de ce blog affichait 1495 visiteurs au 30 juin 2005, premier mois de son entrée en lice. En avril 2008, il en a recensé 18774. Tels sont les progrès de la course aux sacs. 
Voilà : c’est noté, j’étais la mille cinq centième, j’ai fait mon tour de piste et je cède ma place à la mille cinq cent et unième. On sent le printemps, me fait dire celui qui me prend, et cela encore: qu'il a les crocs. Cela sent la neige et le bœuf à la ficelle, par conséquent bonsoir. Il vous salue bien amicalement, tous tant que vous êtes à me lire à l’instant, salut les gens et merci la vie…

medium_JLK48.JPGmedium_JLK57.JPG379368064.JPG

Commentaires

  • Chère petite millième note,
    Je pensais mettre ce petit texte sur vos soeurs Les baisers ou Les vieilles sirènes, mais toutes deux se ferment aux messages dans une bouderie ostréïcole.
    C'est donc à vous chère élue que j'offrirai ces...

    Pêches pulpeuses,
    Elles s’aiment d’un amour enfantin.
    Poupées sucrées,
    Qui font danser
    La coupole de leurs ventres chauds,
    Le galbe de leurs croupes rondes,
    Dans un baiser
    Dont la pureté étonne.
    Qui dans leur solitude,
    Caressent l’espoir de leurs lèvres juteuses
    Et croquent les fruits de leurs corps bannis,
    Dans un dernier sursaut de vie.
    Qui s’abandonnent au bonheur fétide
    Et se réchauffent,
    Avant de s’endormir pour oublier
    Les canons de la bêtise…

    1982

  • On ne peut s'empêcher de noter quand le compteur tourne un chiffre rond même si on sait bien que la 1000ième est plutôt moins notable que le 1499ième car 1499 est un nombre premier plus grand que 1000.

  • Le blog est un moyen de communication super aisé et ludique, rapide comme la pensée ou presque
    Nous vous invitons à faire une visite sur notre blog: librairierameaudor.skyblog.ch
    Merci et à bientôt
    Z.S.

  • Nous n'y manquerons pas. Otchiény spassiba.

  • Je me permets un "copié/collé" écrit par Monsieur Arasse

    "Je livre ici, presque sous forme de notes vite jetées, l'une de ces remarques que l'on se fait soudain, qui vous traversent l'esprit et le quittent à moins qu'on ne les consigne aussitôt – carnet de poche, signet du livre en lecture, feuille volante. Mais, faute d'un développement rudimentaire formulé dans le panache lumineux qu'entraîne à sa suite l'idée filante, le graffiti reste le plus souvent lettre morte. Le croise-t-on quelque temps plus tard, il a perdu tout pouvoir d'évocation. On s'étonne d'avoir pris soin de retenir si maigre prise, voire on ne se relit pas. Le blog a aussi ce mérite de permettre ou de susciter les quelques lignes qui feront trace, au moins pour soi. Qu'elles soient soumises à lecture publique contraint à quelque prudence scrupuleuse avant de les formuler. Il reste que l'idée peut n'être qu'un fourvoiement ou une impasse, d'autres se chargent de vous l'indiquer ; si le thème revêt quelque intérêt, eux-mêmes auront dû s'y pencher un instant pour convoquer leurs arguments ; dès lors, vous pouvez estimer que vous n'avez pas mésusé de leur temps ni du vôtre"
    Arasse

  • Re-merci Danielle, pour ce petit texte judicieux et demi.

  • Merci tout simplement .Vous êtes comme une encyclopédie "vivante " et la façon de faire "tourner" (c'est à dire remettre ),les billets le prouve bien ...Pas plus tard que cet après-midi je pensais à un billet que je vous avez écrit il y a quelque mois et que je suis en quête de chercher où il est question du rapport du lecteur avec ce qu'il lit .
    Un bon livre c'est celui qu'on relit encore et encore ...ça pétille , oui c'est le mot ! d'astuces , d'esprit d'observation , d'informations ,de critiques ,de jugements sincéres gentils et féroces à la fois avec une plume acerbe et éclairante ...

  • Je vous lis, Soulef. Je vous vis. Je me retrouve à votre fenêtre sur les arbres. Il n'y a que ça: il n'y a que les fenêtres.

  • Tendresse: on en a aussi pour ces notes et cet amour boulimique de la littérature et de la vie. Bravo.

  • Thanks a lot matelot

  • 1500 est beaucoup moins rond que 1000 mais ça roule quand même et montre que le temps tourne... Une belle occasion pour vous remercier-féliciter-encourager pour vos écritures qui deviennent nos lectures, ad libitum... Vraiment un grand plaisir de trouver toujours dans votre échoppe quantité et oh combien qualité au rendez-vous.
    Je m'égare, en fait je prenais la plume pour remarquer dans mon commentaire (les comptez-vous aussi, tiens?) l'emploi du verbe prendre à un sens peu commun et très savoureux... quoique "perplexifiant" A tout prendre, faut-il vraiment le comprendre!
    Allez, bravo encore et à la deux millième (°°)/

  • eh bien, songez-y : sur un gâteau d'anniversaire, 1500 bougies... Cela commence à répandre une jolie lumière, dont il faut évidememnt vous remercier, n'est-ce pas ?

    Surtout, ne soufflez rien !

    Clopine

  • On écrit dans le désert, et voici Marie, voici Clopine, voici Winnie: encore une journée divine...

  • 1500
    Quinze cents
    Quintessence
    Quinte des sens
    Etre
    Ici maintenant merci

  • L'aquarelle qui orne le manuscrit me semble bien belle... serait-il possible de la voir reproduite en plus grand.
    Et le détail de portrait sous le titre, d'où provient-il?

  • Détail d'un autoportrait. Quant au manuscrit, je l'ai cliqué au téléphone. Pas terribles les clics de téléphone...

  • "Cliqué au téléphone"? Je comprend rien...

  • Attendez que je cliqueclaque vos peintures au téléphone et vous comprendrez. Donc, gentil Fabien, je prends un de vos tableaux, je le photographie avec mon SonyEricsson 2 mégas et voici le résultat... Est-ce plus clair ?

  • Et bien, ce manuscrit orné me semble mériter bien mieux: au moins une photo normale, sinon un scan (penser alors à mettre une feuille grise par derrière pour ne pas cramer le blanc du papier). Ceci pour la publication internet.
    L'ensemble du cahier, que j'imagine à partir de cette seule feuille, mérite sûrement une belle édition papier!

  • J'aurais voulu en savoir plus sur la genèse d'une note. Y a-t-il une première rédaction manuscrite avant d'être blogoscrite? Ou bien est-elle tapuscrite? Gain de temps.
    Et y a-t-il une heure propice pour la pousse d'un billet? Et puis comment le blogauteur lit-il? Il annote, c'est clair, et même beaucoup. Mais encore.
    Enfin, une note sur la cuisine de JLK à la manière de Giono me plairait bien.

  • Comme j'écris tout le temps et partout, la note vient tout le temps et partout sans crier gare. Giono avait son beau stylo Mont-Blanc et son beau papier sur sa belle table. Nous sommes d'un temps plus agité avec plus d'instruments variables, mais le manuscrit reste la base de quelques dinos survivants, dont je suis. Au demeurant la rapidité de l'épinette électronique et la communication en temps presque réel m'enchantent. On joue de cet orgue virtuel avec un plaisir réel, n'est-ce pas ? La note que je viens de commettre ici à propos du prochain livre d'Amélie Nothomb m'est venue en dix-sept minutes chrono sur le clavier de ce Dell Latitude D 630 fabriqué par les Chinois à ce que je crois savoir... Mais j'aurais pu l'écrire d'abord à l'encre verte dans mes carnets. Est-ce tellement important ?

  • J'avais écrit un petit texte sur le sujet à l'époque:
    http://chroniquesmerlines.blogspot.com/2007/09/on-ma-conseill-dcrire-mes-textes.html

    Ces considérations me semblent aujourd'hui un peu trop esthétique.

    Même si mon carnet (Moleskine, car je suis un peu fétichiste) reste la base de tous mes textes, du moins de leur ébauche. Même si j'aime la trace de l'encre sur les doigts (un peu comme un enfant qui barbouille, je scribouille).

    Et je suis bien d'accord avec vous: que le texte vibre, que le texte vive, peu importe l'outil. D'ailleurs, par moment, j'ai l'impression que le clavier accueille presque mieux certaines fulgurances, se prête mieux à la vitesse prodigieuse d'une pensée, d'une émotion, se moule mieux sur la plasticité de notre inconscient.

    Merci pour ces précisions.

  • L'autoportrait me plaît ténhaurmément bôcoup !
    Sérieusement, il est très fort.

    Le haut de la page ouverte pour le commentaire, met exactement en vis-à-vis
    l'autoportrait et la photo (haut droit du site).

Les commentaires sont fermés.