Ce blog voudrait être une fenêtre sur le monde. Une de plus. On ne ferait ici que noter ses impressions de lecture, e
t quand je dis "on" c'est parce que celui qui écrit en ligne n'est pas tout à fait le même que celui qui écrit pour lui; et quand je dis lecture, c'est en effet de livres qu'on parlerait, mais aussi de tout ce qui passe par les mots et par les rencontres et les voyages, autant dire: le livre du monde...
Ce matin ma lumière s'est allumée à 5 heures dans la grande pente nocturne surplombant l'un des plus grands lacs d'Europe, en face des monts de Savoie, juste en face des lumières du casino d'Evian où une comtesse polonaise vient de claquer une grosse somme. Cela ne fait rien: elle a des réserves.
A la fenêtre le jour se lève sur Le Château - ce nom désignant une montagne à créneaux qui rappelle ceux de Carcassonne, là-haut au bord du ciel, et là-bas le lac a des reflets vert pâle, comme ceux de mon encrier en forme d'étoile...
(A La Désirade, ce 18 juin 2005)
Commentaires
Celui dont la plume m' a sauvé d'un nouvel après-midi d'ennui
Je note la référence d'"Hémisphère nord", merci !!
Quand j'écoutais Alain Gerber à la radio, je le voyais déposer délicatement l'aiguille du pick-up sur une galette toute neuve de Clifford Brown. Avec lui, le jazz était comme une matière précieuse, malaxée par des doigts de collectionneurs attentif. Je l'avais un peu oublié, Gerber. Trop versé dans le rembetiko, j'ai depuis trop longtemps délaissé le jazz. Tiens, j'ai comme une envie de salt peanuts.
Piochez dans les peanuts ami Greco. Alain Gerber, cet automne, nous revient avec Lady Day, que vous avez peut-être entendu évoquer dans Le jazz est un roman. 606 pages consacrées à Billie Holiday, ça promet de belles soirées bluesy. A part ça je rappelle aux amateurs qu'Alain Gerber a gravé un superbe CD où il raconte Chet Baker, Nat King Cole, Charlie Haden ou Parker & Co sur des musiques entremêlées de Kenny Werner, Riccardo del Fra, Paolo Fresu & Co.