UA-71569690-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Passagers de l'émouvance

basho-tabi-no-sora.jpg
 
 
À mon ami Richard Dindo
 
On se fie à l'étoile.
On croit que l'ange à fait son job;
le fils est écouté par sa mère défunte,
et le père se tait en silence,
seul en sa complainte.
 
 
On dit qu'on ne sait rien alors qu'on distingue l'ortie du barbelé,
et le crépuscule de la rumeur des bambins dans la nursery,
ou les haïkus des gens stressés.
 
 
Je devine ce que je saurai
en revenant dans la forêt
de nos vieilles enfances
où tel jour je devins
ce que je devais être,
au conditionnel de la danse.
 
 
Ne me demandez pas où va la surdité
par excès de prudence,
ni ce qu'enferment les clés
de la malveillance.
 
 
Demain sur le tarmac
un vent de nulle part soufflera,
nous rappelant les hamacs
des villages japonais,
et l'échappée de ce voyage
dans le temps des visages.
 
 
(À La Desirade, ce 11 avril 2017, en relisant Bashô)

Les commentaires sont fermés.