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Soumission au peigne fin

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HOUELLEBECQ Michel. Soumission. Flammarion, 2015.

 

-      Exergue de Huysmans, tiré d’En route.

 

-      François est un type dont la « triste jeunesse » a été éclairée par « un ami fidèle », feu Joris-Karl Huysmans.

 

-      Auquel,en 2007, il a consacré une énorme thèse de doctorat à la Sorbonne.

 

-      800pages qui lui ont pris 7 ans.

 

-      Rappelle la morne vie de fonctionnaire d’Huysmans.

 

-      Pour François, un auteur est « d’abord un être humain ».

 

-      Diablement original, ça…

 

-      Après sa soutenance, il a rejoint le troupeau en espérant un poste de maître de conférences.

 

-      Il apprécie l’"humour généreux » de Huysmans.

 

-      Daube sur les études de lettres qui ne mènent nulle part.

 

-      Sa vie sera plate et prévisible comme celle de Huysmans.

 

-      N’a pas de vocation pour l’enseignement.

 

-      Et n’aime pas les jeunes.

 

-      Pas d’amis non plus.

 

-      Juste quelques « copines » avec lesquelles « des actes sexuels ont lieu ».

 

-      Nommé à Paris III Sorbonne, il continue de coucher avec ses étudiantes.

 

-      A connu une Myriam, dont il s’est séparé.

 

-      Puis une Aurélie et une Sandra.

 

-      Va sur Youporn où les corps s’emboitent sur fond de « putain je jouis » et autres « oh God ».

 

-      Travaille un jour par semaine, dur labeur du facultard.

 

-      Son collègue Steve, qu’il n’aime pas trop, a signé une « vague thèse »sur Rimbaud et progresse en « broutant le minou » de la Présidente.

 

-      Ladite Chantal Delouze dirige la Sorbonne.

 

-      Steve ne parle que des nouvelles nominations et autres ragots de fac. Signale un jeune type qui a fait une thèse sur Bloy.

 

-      À propos de celui-ci, François radote en le réduisant à un carriériste mondain.

 

-      Ne dit pas en revanche que Bloy a déculotté Huysmans et jusque sur sa tombe,affirmant que « les tristes livres qu’il a laissés n’ont même plus leur ancien pouvoir d’ennuyer tant ils sont devenus indéchiffrables.

 

-      En marge de Soumission, relire le Sur Huysmans de Bloy préfacé par Raoul Vaneigem. Me demande si MH en a connaissance…

 

-      François a publié un ouvrage sur les Vertiges des néologismes  chez Huysmans et Bloy.

 

-       François ne dit pas que Bloy considérait la religion de Huysmans comme « de bibelot » et « de bric-à-brac ».

 

-      Ce qu’il dit d’un Bloy « constamment avide d’un succès commercial » est particulièrement idiot pour le pauvre Léon furieux.

 

-      Ce qu’il dit ensuite sur les « catho-royalistes de gauche » qui divinisent Bloy et Bernanos n’est pas moins inepte.

 

-      Il donne un cours sur Jean Lorrain dont le public principal est un groupuscule de Chinoises et quelques niqabées…

 

-      Il est question de la nomination d’un certain Robert Rediger à la tête de la Sorbonne.

 

-      Rappelle évidemment Robert Redeker, le contempteur des islamiste radicaux menacé de mort.

 

-       Redeker « pris en otage » par MH, ensomme…

 

-      Laprésidentielle est pour dans 3 semaines.

 

-      En 2017, le Front national a atteint le second tour et la gauche a été reconduiteau gouvernement, avec un président socialiste dans une France massivement de droite.

 

-      François évoque À rebours, chef-d’oeuvre de Huysmans, encensé par Maupassant.

 

-      Il écrit dans le Journal des dix-huitiémistes.

 

-      À propos de Myriam : « L’amour chez l’homme n’est rien d’autre que la reconnaissance pour le plaisir donné ».

 

-      Et ceci de plus romantique encore : « Chacune de ses fellations aurait suffi à justifier la vie d’un homme ».

 

-      Or la prénommée Myriam se repointe. 

 

-      Qui le traite de macho. Ce qu’il assume.

 

-      Myriam lui reconnaît « une sorte d’honnêteté anormale »…

 

-      Ila (un peu) envie de la baiser, tout en écoutant Nick Drake. 

-      Peu après la réélection de Hollande en 2017, Mohammed Ben Abbes a annoncé la création de la Fraternité musulmane, genre islam soft. (p.50)

 

-      Un parti musulman soutenant mollement les Palestiniens et se montrant plutôt cool avec Israël.

 

-      David Pujadas arbitre le débat entre Ben Abbes et Marine Le Pen. 

 

-      Qui se montrent également fans de France…

 

-      En marge, les identitaires font du tapage ainsi que quelques jeunes djihadistes.

 

-      Le sentiment général, en 2022, est à un certain fatalisme : Il se passera ce qu’il se passera…

 

-      Suit un cocktail universitaire.

 

-      Où François rencontre Godefroy Lempereur, le spécialiste de Bloy genre droite bien peignée.

 

-      Une fusillade éclate au loin.

 

-      On apprend que François vit dans Chinatown, avenue de Choisy.

 

-      Des CRS passent. Qui ont l’air de se foutre de l’éventuelle émeute. Pas concernés…

 

-      Climat d’irréalité.

 

-      Lempereur prophétise la guerre civile.

 

-      Estime que l’humanisme laïc est condamné à brève échéance.

 

-      Affirmeque l’armée française est l’une des premières du monde. 

 

-      François pense déjà à se réfugier ailleurs.

 

-      Le15 mai, au premier tour, le Front national enregistre 34,1 % des suffrages.

 

-      François pense que les universitaires se croient « absolument intouchables ».

 

-      Puis il croise Marie-Françoise Tanneur la spécialiste de Balzac.

 

-      Dont le mari est un ancien de la DGSI (l’ancienne DST fusionnée avec les Renseignements généraux).

 

-      LeditTanneur lui expose la situation. Selon lui les musulmans tablent sur la démographie et non sur l’économie, et vont truster l’enseignement.

 

-      Lelendemain, François retrouve Lempereur qui lui conseille de changer de compte en banque et de se préparer à l’exode.

 

-      À propos d’une Annelise, François décrit la « femme occidentale type », selon lui sans avenir. 

 

-      Voit un chef-d’œuvre dans le roman En ménage de Huysmans.

 

-      Rêve en somme d’une femme pot-au-feu.

 

-      Evoque sa bite qui a « toujours eu de bons rapports avec Myriam ».

 

-      Suit une scène chaude avec Myriam, qui lui apprend ensuite que ses parents vont émigrer en Israël.

 

-      En2022, les Juifs français ne se voient plus qu’entre eux alors même que le Front national n’a plus rien d’antisémite.

 

-      François dit ne pas s’intéresser à l’histoire.

 

-      Myriam lui dit qu’elle aime la France. Et le fromage. Du pur Houellebecq ce genre de traits…

 

-      Le lendemain il la renfile et lui arrache un « mon chéri, mon chéri », puis elle part en Israël. 

 

-      Mohammed Ben Abbes annonce le résultat de ses négociations avec le PS.

 

-      Les médias sont hypnotisés.

 

-      MarineLe Pen convoque une manif monstre sur les Champs.

 

-      La famille juive de Myriam est une tribu bien soudée.

 

-      Alors que François le constate tristement : « Il n’y a pas d’Israël pour moi »…  

 

-      Marinele Pen en appelle à une insurrection populaire.

 

-      BenAbbes, lui, propose un débat cool sur la laïcité.

 

-      « LaFrance, comme les autres pays d’Europe occidentale, se dirigeait depuis longtemps vers la guerre civile, c’était l’évidence ».

 

-      Toutcela manque quand même de consistance et d’arrière-plan sociaux et politiques. 

 

-      Le lendemain la Sorbone affiche fermé et 2 millions de personnes défilent entre les Tuileries et la Concorde.

 

-      François pense déjà « couvre-feu » et vise, avec Huysmans, le « chemin d’une résignation partielle ».

 

-      Le29 mai, il quitte Paris en Volkswagen Touareg.

 

-      Onvoit ça d’ici…

 

-      Surune aire d’autoroute, découvre une boutique de station-service explosée, dontla caissière est morte. Il enjambe le cadavre « à contrecoeur » et fauche au passage un sandwich thon-crudités et un guide Michelin.

 

-      Puis avise deux jeunes Maghrébins également flingués. 

 

-      Se dit que « quelque chose «  se passe en France, mais quoi ?

 

-       Va rallier Martel et Rocamadour.

 

-      Apprend que divers incidents ont été signalés dans l’Hexagone. Puis, dans un village du Lot, tombe par hasard sur Tanneur l’ancien de la DGSI.

 

-      Qui ne voit pas la main des musulmans derrière les « incidents », mais plutôt les identitaire fascisants et autres jeunes djihadistes énervés.

 

-      Tanneur pense que le véritable agenda de l’UMP et du PS, en 2022, est de fondre la France dans le giron d’une fédération européenne.

 

-      Le 31 mai, le front républicain (UMP et socialistes) se rallie au candidat musulman, qui rafle la mise.

 

-      FrançoisBayrou, « appuyé sur son bâton de berger », sera premier ministre de Ben Abbes.

 

-      Tanneur trouve ce choix très futé, voyant en Bayrou le comble de la stupidité avide de pouvoir personnel.

 

-      « Les catholiques avaient pratiquement disparu » en 2022.

 

-      Tariq Ramadan, taxé de crypto-trotzkisme, a perdu tout crédit au profit de la mouvance « humaniste ».

 

-      Ben Abbes prône la restauration de la famille, de la morale traditionnelle et du patriarcat.

 

-      Les « momies progressistes » de Mai 68 vont râler, mais les médias de centre-gauche s’aligneront…

 

-      Le vétéran espion Tanneur voit en Ben Abbes un véritable homme d’Etat, qui a une vraie vision historique à la Mitterrand. 

 

-      François,lui, a transféré son compte en banque et ne sait pas trop que penser de tout ça. 

 

-      Après100 pages assez plates, d’une moquerie plutôt facile, le roman devient plus amusant et plus consistant aussi… (p.150)

 

-       Ben Abbes n’a rien à voir avec les fondamentalistes, affirme-t-il.

 

-       Il lui parle du Moyen Âge chrétien et lui recommande de faire le voyage de Rocamadour.

 

-       Puis il se met à lui réciter des strophes entières de Péguy.

 

-       Selon lui le poète qui a le mieux compris le Moyen Age chrétien.

 

-       François est « un peu » intéressé.

 

-       Il va donc faire le pèlerinage.

 

-       En Israël, une branche dissidente du Hamas a repris les attentats.

 

-       Il se rend donc à Rocamadour.

 

-       Devant la Vierge noire, il médite sur ce qui distingue le style roman, serein, du gothique plus pathétique. (p.167)

 

-        Entretemps les élections législatives ont eu lieu à Paris.

 

-       Il assiste encore à une lecture publique consacrée à Péguy.

 

-       Puis se retrouve devant la Vierge chez laquelle il décèle « quelque chose de mystérieux, de sacerdotal et de royal ».

 

-       De retour à Paris, il retrouve les problèmes quotidiens, et notamment une lettre de l’administration relative à la mort de sa mère, qui le contrarie.

 

-       Apprend que cette « putain névrosée » est morte toute seule, et se demande ce qu’est devenu son chien.Puis il va faire un tour dans le quartier.

 

-       Constate que les robes et les jupes ont disparu.

 

-        Plus possible de contempler le cul des femmes.

 

-       Mauvais point pour le nouveau régime.

 

-       Puis il apprend que son enseignement a été supprimé et qu’il va toucher une retraite confortable.

 

-       Retrouve la Sorbonne islamisée.

 

-       Où il croise Steve qui va donner un cours sur Rimbaud où il insistera sur la conversion du poète à l’islam.

 

-       Le salaire de Steve a triplé et il aura bientôt droit à deux épouses.

 

-       Myriam s’étant éloignée à l’horizon, François a recours à deux escort girls, une Nadia la beurette et une Babeth la salope.

 

-       Puis la compagne de son père lui annonce la mort de celui-ci.

 

-       Il va devoir s’occuper de l’héritage.

 

-       Apprend que la fin de vie de son paternel, dont il n’avait que foutre,  a été « sympa ».

 

-       Suit l’état de grâce de Ben Abbes.

 

-       Dont les réformes visent à rendre « toute sa dignité à la famille, cellule de bas de la société.

 

-       Ben Abbes, en outre, prône un nouveau système économique, de type anti-capitaliste, imité du distributivisme cher à G.K. Chesterton et Hillary Bellocq.

 

-       Cependant François se gratte pour des problèmes de peau.

 

-       En janvier, il va si mal qu’il a une grosse crise de larmes.

 

-       Puis il va faire une retraite au monastère de Ligugé, où Huysmans a séjourné jadis.

 

-       Cela se passe moyennement vu l’interdiction de fumer en cellule.

 

-       Il pense au côté féminin du christianisme, décrié par « cette vieille pétasse » de Nietzsche.

 

-       Se moque d’une brochure édifiante qu’on lui a remis, de style new age.

 

-        Quand il revient à Paris, constate que le Figaro loue le nouveau régime sous l’angle du luxe et de l’immobilier.

 

-       Ouis il rencontre Bastien Lacoue, un ancien collègue devenu patron de la collection La Pléiade chez Gallimard.

 

-       Lequel lui propose d’assurer l’édition de Huysmans en Pléiade.

 

-       On l’invite ensuite à un raout à la Sorbonne, sous l’égide des Saoudiens.

 

-       Après quoi Rediger l’invite chez lui, dans la maison où a vécu Jean Paulhan et où Dominique Aury a écrit Histoire d’O.

 

-       Pour Rediger, le roman érotique est une bonne métaphore de la soumission de la femme à l’homme, comme l’homme devrait se soumettre à Dieu.

 

-       Rediger est l’auteur d’une thèse sur Guénon et Nietzsche

 

-       Rediger, qui admira la thèse de François, lui dit qu’il « le veut ».

 

-       Se lance dans un réflexion contre l’athéisme, invoquant la croyance de Newton et même d’Einstein, au nom d’une sorte de déisme universaliste qui s’accommoderait de l’islam.

 

-       Voit en le Coran un immense poème de louange.

 

-       Cocasse quand on se rappelle les invectives de Redeker contre le Coran fauteur de violence…

 

-       Evoque le « retour du religieux » comme une raison d’adhérer à l’islam modéré. Selon lui le christianisme est dépassé.

 

-       Remet à François un ouvrage de vulgarisation sur l’islam qu’il a composé et vendu à des millions d’exemplaires.

 

-       François aborde la question de la polygame et de l’inégalité entre les hommes.

 

-       Rediger lui explique que Mahomet n’est pas à l’origine de la lapidation ni de l’excision, mais a prôné l’affranchissement des esclaves et l’égalité entre les hommes, étant entendu que la femme reste soumise à l’homme Quant à l’inégalité entre les hommes, elle participe de la sélection naturelle. Les plus intelligents et les plus instruits sont placés plus haut que les autres.

 

-       Rediger et Ben Abbes préparent en somme le réarmement moral de l’Europe fondé sur le rejet de l’athéisme et de l’humanisme, la soumission de la femme et le retour au patriarcat, le rejet du mariage homosexuel, de l’avortement et du travail de la femme.

 

-       François n’est pas sûr de ne pas être tenté par tout ça. 

 

-       De plus en plus flagada question sexe, il se dit qu’en somme la chasteté n’est pas mal non plus.

 

-       Puis il se rappelle les « plaisirs simples » prônés par Huysmans, genre gouter entre amis, bons cigares et bons bouquins. 

 

-       Rediger le tente en outre en vantant la « haute valeur érotique » d’un prof d’université dont le savoir tiendra lieu de sex-appeal…

 

-       Bref François est prêt à se convertir à l’islam comme Huysmans a fini par se convertir au catholicisme sous les ricanements véhéments de Léon Bloy – ce que MH se garde de préciser.

 

-       Et voilà pour ce drôle de roman, typique en somme d’une drôle d’époque.

 

-       Houellebecq islamophobe ?

 

-       Nullement. Evidemment ironique, simplifiant à l’excès un islam acclimaté, mais pas irrévérencieux pour autant.

 

-       Jusqu’à quel point s’identifie-il à son protagoniste ? Je n’en sais rien et m’en fiche.

 

-       François est à la fois effrayant de veulerie et touchant, du genre loque affective et caricature de lettré exsangue. 

 

-       Gilles Kepel, spécialiste du monde arabo-musulman, trouve le roman remarquable par sa façon de cadrer l’arrière-plan de la « fachosphère » identitaire et la « frérosphère » musulmane à variantes salafistes. Cf. son papier enthousiaste dans L'Obs du 8 janvier.

 

-  Je trouve, pour ma part, que ces aspects sont au contraire édulcorés et mal filés du point de vue narratif.

 

-       Le roman reste une fable peu incarnée, parfois comique et parfois pénétrant, mais finalement du second rayon houellebecquien...

 

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Commentaires

  • Pas encore lu... Merci pour ce "peigne fin", vieux.
    Je trouve, pour qui connaît ta rigueur quand tu vas au fond d'un live, que le style télégraphe que tu as choisi pour nous présenter Soumission en dit très long sur le livre lui-même.
    Me trompé-je ? Dis-moi....
    Salut polonais

  • Houellebecq la Rochelle
    ou
    l'eternelle fascination des "intellos"pour la botte

    (apparemment, le clergé journalistique parisien n'a pas lu le livre, qui n'est pas un pamphlet mais une apologie)

  • Parler de Soumission comme d'une apologie est la preuve qu'on l'a pas lu. Apologie des islamistes ? C'est faux. Apologie de l'islam ? C'est également faux sauf à prendre les propos d'un seul personnage (Rediger) comme seule référence. Apologie des identitaires ? Tout faux ? Apologie de l'indolence ? Trop flou pour être vrai, et dire que MH est un "intello" est aussi mal barré que dire que ce type en savates en pince pour la botte...

  • Non, Bertrand, mon style télégraphique n'est qu'un aide-mémoire que j'applique pour tous les livres qui me semblent importants (Vie et destin de Grossman, Les bienveillantes de Littell et maints autres ) ou faisant débat (comme on dit), et je pense que Soumission est au contraire à déchiffrer très attentivement, à proportion inverse du caquetage ambiant de ceux qui sont à fond pour ou à fond contre pour les mêmes mauvaises raisons...

  • Quand tout va mieux dans le pays (la délinquance, le chômage (parce que les femmes ne travaillent plus) dès qu'un président musulman - désigné comme le nouvel Auguste!- est élu, j'appelle ça une apologie de l'Islam. Puisque grâce à lui tout rentre dans l'ordre...
    Ou du moins, c'est loin d'être une critique!

    Quand à "intello", je ne réserve pas le terme uniquement à ceux qui, comme vous, manient le mépris avec brio (je veux parler de vos chroniques saint john persiennes).

  • Comme l'ont très bien vu et écrit Laurent Nunez et Jacques Julliard, à relire dansMarianne, Soumission n'est ni un pamphlet ni une apologie de l'islam, mais une charge carabinée contre les intellectuels (ce que le mépris ordinaire taxe d'"intellos") séduits par elle ou telle idéologie, du fascisme de papa au maoïsme ou, ici, à un islamisme acclimaté à la France. Houellebecq écrit: "Tant d'intellectuels au cours du XXe siècle avaient soutenu Staline, Mao ou Pol Pot, sans que cela leur soit jamais vraiment reproché. L'intellectuel en France n'avait pas à être responsable, ce n'était pas dans sa nature". Ainsi, reprocher à MH de ne pas critiquer l'islam ne tient pas debout, puisque ce n'est pas de ça qu'il s'agit. Soumission est le roman d'une soumission, et confondre le protagoniste du roman et son auteur relève de la faute de lecture. MH pointe la servilité des intellectuels, sans pour autant condamner son personnage explicitement, pas plus que Tchekhov ne condamnait les voleurs de chevaux quand il en faisait leurs portraits - mais jamais Tchekhov n'a dit qu'il était conseillé de voler des chevaux, etc.

  • Sûrement une guerre civile en vue malheureusement...

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