… Paraît que pour les Japonais ou les Chinois, je sais plus, le blanc serait la couleur de la mort, si tant est que le blanc soit une couleur, mais tu vois ça : la neige, tu te dis chic, la neige, la neige immaculée, la pureté de la neige, les enfants qui se réjouissent et tout ça, mais ni pour les Japonais ou pour les Chinois, alors tu fais comment, Marie-Aubépine, quand t’as des Japonais ou des Chinois qui se pointent à ton gîte des Gais Alpins et que tout est blanc comme ça ?...
Image : Philip Seelen
Commentaires
L'implacable oeil de Philip...Le blanc est-il une couleur ?
Jurisprudence :
Deux qui sont au tribunal. L'accusé s'adresse au Président :
- Monsieur le Président, votre Honneur, le blanc est-il une couleur ?
- Oui, le blanc est une couleur...Mais qu'est-ce à dire ?
Et le gars, en guise de réponse, se tournant vers le plaignant :
- Tu vois bien que j'tai vendu une télé coukeurs, pauv' mec !
(...) Un peintre comme W. Kandinsky, pour lequel le problème des couleurs dépassait de loin le problème de l'esthétique, s'est, à ce sujet, exprimé mieux que personne (c'est mon vieux dico des symboles qui l'affirme, ndlr) : "Le blanc, que l'on considère souvent comme une non-couleur est comme le symbole d'un monde où toutes les couleurs, en tant que propriétés de substances matérielles, se sont évanouies... Le blanc, sur notre âme, agit comme le silence absolu... Ce silence n'est pas mort, il regorge de possibilités vivantes... C'est un rien plein de joie juvénile ou, pour mieux dire, un rien avant toute naissance, avant tout commencement. Ainsi peut-être a résonné la terre, blanche et froide, aux jours de l'époque glaciaire." On ne peut mieux, sans la nommer, décrire l'aube.
Kandinsky n'a fait que reprendre une théorie vieille comme Goethe et même bien plus, qui dit que le blanc est la somme des couleurs du spectre. Il suffit d'asseoir des enfants vêtus de toutes les couleurs sur les sièges de bois (blancs) d'un carrousel et de faire tourner celui-ci à l'allure Méga. On ne voit plus alors que du blanc: je l'ai vérifié à l'aube d'une après-midi d'été. Par ailleurs, je convie notre ami à notre cour d'aquarelle insoluble, avant que le lac ne gèle.
Bah, les Japonais et les Chinois, donc, dans tout ce blanc, ils chaussent leurs skis de fond dernier modèle, (made in China) et ils s'éclatent... en sortant leur Nikon, of course...(faut immortaliser ça!).
...car le deuil est l'antichambre de la renaissance...
Quant à moi, ce soir, j'en resterai à la poularde demi-deuil. Après quoi c'est dessert avec l'Encyclopédie du tout et du rien, le nouveau pavé goûteux de Charles Dantzig, 800 pages de listes: liste des odeurs des villes, liste des grincheux et autres désinvoltes, liste du flou autour des mots, etc.
A table Myriam...
Excellente nourriture terrestre, j'en conviens.
"de son vrai nom Patrick Lefebvre"
Bien sûr, Dantzig, ça fait autrement rêver...
PS. Votre poularde demi-deuil, cher JLK, m'égaye!
bourreau d'enfants !
Plaît-il?
Sont certainement ravis!
hi hi hi
Ils kiff e sla pet grav mortel son carousel de ouf
Cela vous va?