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La voix de l’autre Amérique


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Joan Baez « live »
D’une calamité à l’autre, entre la guerre du Vietnam et la réélection de George W. Bush, Joan Baez n’a cessé de faire entendre la voix de la résistance à l’intolérable, notamment par les concerts « live » qui ponctuent sa longue marche de véritables interventions publiques.
Dans le droit fil des années 60, avec la double référence à Woodie Guthrie, dont elle reprend ici le fameux Deportee (Plane Wreck at Los Gatos), et à Bob Dylan, présent entre autres avec Farewell, Angelina et It’s all over now, baby blue, la grande dame du « protest song » n’a pas pris une ride dans sa voix, pas plus que dans son irradiante présence, aussi douce et délicate qu’inflexible dans son « message ».
Avec un clin d’œil complice à Michael Moore à la reprise de Joe Hill, cette dense et belle série de quatorze chansons, qui s’achève sur le Jerusalem de Steve Earle, autre compère engagé dans le combat anti-Bush, a été captée à l’occasion de deux concerts donnés en 2004 au Bowery Ballroom de New York, où le « over now » de Dylan prend toute sa signification…
Malgré le coup de blues lié aux événements, et certaine mélancolie perceptible, rien pour autant de désespéré et moins encore de ringard dans l’expression lyrique et véhémente de cette autre Amérique dont Joan Baez reste une des voix les plus pures.
Joan Baez. Bowery Songs (live). Proper Records

Commentaires

  • Méconnue et pourtant irremplaçable.
    Pour employer un vocabulaire qui me convient mieux, moi le simple vagabond de l'imagination et du rêve, cette chanteuse a une "aura", plus puissante qu'un charme et moins contraignante qu'une auréole.

    A bientôt ici ou ailleurs.

  • Eh méconnue, méconnue, mousquetaire, de quelle planète nous tombes-tu ? Joan Baez méconnue, voyons, voyons... Aussi méconnue que Janis Joplin, alors... Ou que Leonard Cohen ?

  • Je descends d'une planète qui met sur le devant de la scène des gamins dont le seul talent est d'être sûrs du leur, d'une planète qui parle le langage court de la téléphonie moderne, d'une planète qui ne pleure plus en écoutant La Callas, d'une planète qui a remplacé la voix d'une Janis par celle plus sifflante d'une langue de bois, d'une planète qui élit encore et toujours des Bush ou des Poutine.
    Alors méconnue elle l'est puisque la médiocrité et l'ignorance prennent peu à peu possession d'un public désormais plus habitué à de la "fast-music"!

    A bientôt ici ou ailleurs.

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