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Encore et encore...

 
 
(Ce matin, au bord de la guerre)
 
 
Ils vont tout ravager encore...
Alors qu’hier encore
nous marchions dans le cimetière
plein de nos morts tranquilles,
ce matin ce seront des bombes
sur les toits et les tombes
de nos villages et de nos villes...
Tout à coup le temps s’est brisé...
Je veux dire: que le vent
a décapité les cadrans
et jeté partout les éclats
d’obus incandescents,
les clochers vidés de leur sang,
les bureaux, les discos,
et dans les surfaces explosées
le temps prenant l’escalator
cherche une issue encore...
 
Mais seule la mer, et encore,
se rappelle et déplore
la haine hurlant toute sa peur,
et cet acharnement
des frères aux châteaux volants
à s’entraîner dans la mêlée,
bientôt noyés vivants
et les mères bien affligées
et les larmes aux ports
- tous les clichés et les remords...
 
Ou nos corps doucement iraient
par les allées paisibles
hors du temps de l’acharnement
et déjouant les cibles,
refusant donc tout armement
- juste vivants encore...
 
 
(Peinture: Robert Indermaur)

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