On sort afin de prendre l’air.
Le cosmos est tout près :
il suffit de lever les yeux.
Quatrième dimension:
le temps se verra conjugué
à son corps défendant.
De l’abîme inversé
s’étoilent les cosmogonies.
Tu ne t’es pas vu naître,
toi qui prétends tout expliquer
mais on t’a raconté
le dais du ciel à neuf étages,
le Seigneur à l’attique
et les atomes inquiets -
on parle de carnage...
On chine dans le savoir,
et par le ciel au ralenti
les bolides vont clignotant
dans la lumière noire.
On croit voir l’infini,
et nos atomes, nos étoiles
ajoutent au récit
du grand livre des vents.
Le ciel n’est peut-être qu’un mot,
mais en est-on capable ?
(À La Désirade, une nuit de décembre 2017.)