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En mémoire de Claude Delarue

 

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Hommage posthume à Paris, jeudi soir.

 

La disparition récente de l’écrivain, dramaturge et essayiste Claude Delarue, mort le 21 octobre dernier des suites d’une opération de greffe cardiaque, est restée assez discrète, à l’image de l’homme. Or cet auteur très fécond, au talent de romancier accompli, n’en avait pas moins été largement reconnu, tant à Paris, où il était établi  depuis une quarantaine d’années, qu’en Suisse où il reçut une dizaine de prix littéraires de premier rang. Pour honorer sa mémoire, son épouse Pascale Roze, elle-même romancière (prix Goncourt 1996), la Société des Gens de Lettres et les éditions Fayard, se réuniront ce soir à 19h.  à l’Hotel de Massa. Pierrette Fleutiaux y fera l’éloge de l’écrivain, dont Yasmina Reza lira ensuite des extraits de ses livres. Parmi ceux-ci, rappelons le titre d’un de ses meilleurs romans récents, Le bel obèse, (Fayard, 2008) évoquant un Marlon Brando vieillissant sur une île nordique. Cette superbe plongée dans les méandres affectifs et « tripaux » d’un géant aux pieds d’argile, aura sans  marqué l’un des sommets de l’œuvre, à laquelle notre consoeur Isabelle Martin a consacré l’an dernier un essai intitulé justement La grandeur des perdants (Zoé, 2010).

 

Parmi la trentaine des autres ouvrages de Claude Delarue, l’on peut rappeler aussi L’Herméneute (paru àL’Aire en 1982 et adapté au cinéma sous le titre Le livre de cristal), Le dragon dans la glace (superbe roman « alpin » à la Dürrenmatt, paru chez Balland en 1983), La chute de l’ange (Zoé, 1992) ou encore La Comtesse dalmate et le principe de déplaisir (Fayard, 2005).

 

Né en 1944 à Genève, musicologue de formation, Claude Delarue avait roulé sa bosse (un an dans la bande de Gaza pour le CICR) avant de s’établir à Paris où il fut directeur littéraire chez Flammarion et conseiller d’autres éditeurs. Grand connaisseur de musique (Vivre la musique, Tchou 1978), il avait également signé trois pièces de théâtre Parallèlement à son œuvre de romancier, l’essayiste avait publié plusieurs essais (tels Edgar Allan Poe, scènes de la vie d’un écrivain (Seuil, 1985) et L’enfant idiot : honte et révolte chez Charles Baudelaire (Belfond 1997) témoignant de sa double qualité d’homme de vaste culture et d’observateur pénétrant du cœur humain.

 

 Paris. Hôtel de Massa, 38 rue du Faubourg Saint-Jacques, Paris XIVe, le 10 novembre à 19h.

 

  

 

Commentaires

  • Je me souvins du beau "Lettre d'été" de Pascale Roze (Albin Michel, 2000).

    Le nom de Claude Delarue est pour moi associé à la musique. Je ne connais ni le romancier, ni l'essayiste...

  • Sa voix et sa littérature vont nous manquer mais il était surtout un ami fidèle, extrêmement sensible, une belle personne.

  • Claude Delarue, l’Ecrivain, l’ami volé par les Parques… un an déjà! D’abord l’obscurité impénétrable, puis des rêves aux apparences familières, porteurses de présages incertains…. Et de cette matière aléatoire, une main invisible se tend, modulant l’impalpable. Une volonté ourdit peu à peu son ordre clairvoyant, serpente jusqu’à L’horizontalité du jour. La main de l’Ecrivain traverse les labyrinthes opaques et, de sa voix profonde, force les membranes de la mémoire. Le doux piège se referme. Soumise au thaumaturge, la mélancolie se défait, les doigts glissent en lignes scandées sur les feuilles volantes et s’enflamment étonnés : l’éveil des mémoires. Qui osera prétendre que l’ami s’efface quand son esprit nous embrase. De plume à plume, Claude nous oblige…
    Frédérique Wallet

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