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Démons à la paire

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Chasseurs de têtes, de Jo Nesbø, ménage suspense et surprises

Diabolique : voilà ce que se dit le lecteur du dernier roman noir de l’auteur norvégien Jo Nesbo, intitulé Chasseurs de têtes et multipliant les retournements de situations avec une habileté sans faille mais quelques excès, à notre goût, dans le trash, voire le gore…

Lancé en flèche dans la foulée d’un « gagneur »  professionnel, en la personne de Roger Brown, qui n’a pas son pareil dans l’art de trouver le bon « pro » pour le poste « top », le nouveau roman de Jo Nesbø, découvert en 2003 avec L’Homme chauve-souris, suivi chaque année par un nouveau titre, dont L’étoile du diable (2006)  et Le bonhomme de neige (2008), nous plonge dans l’univers des battants richissimes auxquels il s’identifie, avec une épouse à dégaine de star manga dont la galerie d’art lui coûte très très cher…

Or voici que, sur la voix express de ce «tueur» dont les activités en cachent d’autres, surgit un « frère » ennemi, Hollandais planant lui aussi dans les hautes sphères de la manipulation, du nom de Clas Greve et qui se sert de la technologie surfine du GPS à des fins plus subtiles que de retrouver son domicile en cas de soirée arrosée…

Une fois n’est pas coutume, la chasse à l’homme qui s’engage entre les deux personnages, avec divers coups de pouce de deux femmes à la coule, ne met pas aux prises un bon et un méchant mais deux «marioles» aussi retors et sans scrupules l’un que l’autre. Jusqu’au dénouement, saisissant d’originalité,  le scénario du roman, jouant sur des retournements de situations et des rebondissements sensationnels, est aussi bien filé que l’écriture de Nesbø rutile de trouvailles d’écriture. Les amateurs d’humour sardonique, jusqu’aux limites de la complaisance dans l’horreur, apprécieront sans doute, alors que nous resterons plus réservé sur le cynisme sous-jacent de ces débordements évidemment voulus à l’image d’un monde présumé pourri jusqu’à la moelle… Reste un sacré bouquin qu’on ne lâche pas en dépit d’éventuelles grimaces et de la trace assez volatile qu’il laisse en mémoire.

 

Jo Nesbø, Chasseurs de têtes, Gallimard, Série noire, 309p.     

 

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