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Drame


Panopticon147.jpg
... Vous constatez là une mise en espace/temps de l’Image qui est rythmiquement scandée et dramatisée par cette triple diagonale qu’on a vu dans le premier Hitchcock et qu’on retrouvera dans le cinéma japonais, pensez aux polars de Kurosawa, mais le coup de génie de ce cadrage réside dans l’imperceptible décalage du regard du tireur et de l’angle du tir - et vous aurez une pensée pour le modèle qui s’est crashé dans son hélico juste après le shooting, mais ça c’est de l’anecdote…

Image: Philip Seelen

Commentaires

  • C'est le même regard quand on dessine, la main qui tient l'outil et le regard juste décalé pour ne pas lâcher sa prise. Le geste rejoindra la fameuse diagonale, cette trajectoire où il devient flèche de l'arc du regard tendu et où il atteindra la feuille devenue cible. Ce qui est étonnant, ce n'est pas ce vécu mais que vous le dévoiliez en mots, en vous lisant, ces actes sont élucidés. Je pense aussi, bien que n'en ayant aucune expérience, à celui du sportif qui tire un but, ou du lanceur de javelot ou du plongeur qui fend l'air vers le ventre de l'eau.
    Ecriture de nudité et d'articulation des choses entre elles et des gestes... C'est surprenant.... Vous pourriez démonter une horloge et la remonter si le cadran était celui des signes de l'écriture et les aiguilles, votre plume !

  • Vous êtes trop, Christiane: vous me prenez au mot jusque dans mes parodies, vous êtes too much, comme dit mon ami Fellow en écossais dans le texte...

  • Alors rions de ce banquet de mots !

  • Je suis comme Madame Socrate l'accoucheuse: je fais, le samedi, dans la (dé)maillotique, qui consiste à (dé)maillotez les mots du sens, ou inversement selon les samedis. Mais ce que vous relevez sur la diagonale est tout à fait exact. Il en est question dans le dernier volume de Quarto consacré à Pavese, grande merveille, où le poète distingue les verticaux (romantiques) des horizontaux (classiques). Vous êtes probablement, droite comme vous l'êtes dans toutes les configuration de l'if ou de table à disséquer ,et comme je le suis notoirement moi aussi, de l'espèce des diagonaux...

  • Oh, oui, pousser tout droit, effort et tension et se dresser, c'est l'énergie du désir, puis la diagonale qui oriente vers l'envol...et enfin le calme de l'épanouissement sous le ciel et ses étoiles...
    Bon démaillage aussi du tricot des mots emmêlés ou de l'ancre qui les fixe à l'immobilité. Que d'air du grand large, vif et mutin, merci.
    Bon samedi donc, cher ami !

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