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Les années Rimbaud

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J’aime ces vieilles pierres grises friables.
Maintenant c’est en étranger que j’y passe.
Les autres croient que j’ai changé, depuis le temps.
Sur l’escalier de bois du quartier bohème,
je me suis arrêté ce blême matin d’hiver,
tant d’années après.
C’est ici qu’à dix-huit ans je me croyais Verlaine.
Je fumais de l’Amsterdamer sec à la gorge.
Je me droguais au café serré.
J’étais si malheureux, si tendre, si salaud.
Je croyais que jamais tout ça ne finirait:
le coeur à vif, les mots fous, les années Rimbaud.

Maintenant que je sais, je me tais en songeant,
et la pluie, et la vie, et la nuit, et l’oubli.

Commentaires

  • Les années Rimbaud ne finissent pas, et c'est ça le vrai bonheur

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