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Les gens d'en face

De ma fenêtre sur la rue, à l’Hôtel Bonaparte, je regardais les gens d’en face comme d’une loge de théâtre, en me rappelant le début de La fenêtre des Rouet, de Simenon, avec la vieille fille dont les séances de voyeurisme me sont comme l’évocation mimétique de l’observation du romancier lui-même.

Savoir qui soupire à l’instant dans la chambre voisine, deviner ce que les gens d’en face se disent dans cette pièce aux murs mauves du plafond de laquelle pend une suspension à décoration de guipure (elle a l’air de la mère, lui du fils), imaginer ce qui se trame derrière les rideaux gris d’à-côté ne laissant voir que des ombres, et de l’autre à quel samedi soir se prépare cette femme encore jeune qui va et vient depuis une heure d’une pièce de derrière qui doit être sa salle de bain à la chambre éclairée donnant sur la rue - savoir tout ça...

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