Les étoiles, le soir,
quand nous étions couchés
sur la molle litière des prés verts et noirs,
les étoiles filaient en éclairs
dans les allées du temps passé
tout à leur lente course;
mais nos mémoires d’enfants
perdraient bientôt le goût des sources.
Un arbre là-haut dessiné,
pour la première fois
semblait nous murmurer:
ce que tu vois te regarde...
Seul lui et vous, rameaux:
seuls dans le silence nombreux
des grillons crépitant comme des diamants en feu,
et devant la pierre, à genoux,
tu priais qu’elle t’entende
en attendant qu’elle te parle.