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Avatars du voyage

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UBER über Alles. - Trente ans après un premier séjour à Los Angeles où j'éprouvai, comme à Tokyo, le vertige de qui cherche à s'y retrouver dans un labyrinthe avec une voiture de location et le seul repère d'une carte peu lisible, bénéficier du double service d'un GPS, dans notre Chevy, et du réseau UBER, qui vous transporte à peu de frais sur de longues distances et vous fait rencontrer des chauffeurs parfois charmants ou même intéressants, est une double commodité appréciable. D'aucuns regimbent devant le recours à cette alternative privée liée à l’hydre numérique Google, de préférence au service deux ou trois fois plus cher des taxis, mais nous n'en aurons vu que les avantages, et vive le GPS !
 
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Sans argent, mon œil. - Voyager sans dépenser un eurodollar est-il possible et surtout quel intérêt cela représente-t-il ? C'est la question à laquelle répond Sans un sou en poche, le récit de voyage du jeune Benjamin Lesage, parti en février 2010 de La Haye avec trois potes, comme lui étudiants Erasmus, s’imposant la règle absolue de ne jamais utiliser d'argent.
Pari stupide ? Pas tant que ça, même si le fait de ne se déplacer qu'en stop, de se nourrir en mendiant des restes de boulangeries ou de restaus (avec l'exposé de leur démarche à l'appui), de dormir n'importe où quand ils ne trouvaient pas de bonnes gens pour les accueillir, ou de franchir mers et océans en proposant leurs services à bord - même si tout ça relève d'un défi parfois ambigu et sûrement utopique. Or les trois lascars l'auront fait, dans un esprit hyper-écolo s'inscrivant dans un grand mouvement mondial de résistance à l'uniformisation consumériste; un an durant ils auront parcouru 24.000 kilomètres en dépensant moins de 100 euros, et l'expérience, souvent ponctuée de remises en question voire d'engueulades, est riche de nombreuses observations pertinentes sur les pays traversés et met en évidence les tares de la société capitaliste (surtout l'écart de plus en plus choquant entre riches et pauvres) en cherchant à pallier à échelle humaine le saccage et le gaspillage des biens communs. Pour en savoir plus, look on Internet: sansunsou.wordpress.com ou www.eotopia.org.
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Échapper au troupeau.- La vision de plusieurs groupes de touristes japonais (ou chinois ou coréens, ou suisses allemands) processionnant l'air hébété, l'autre soir sur Hollywood Boulevard, sous la conduite d'un guide brandissant son petit drapeau, comme on les retrouve à Venise ou à Bruges ou à Grenade ou partout, m'a conforté dans l'horreur que m'a toujours inspiré le tourisme dit de masse, mais pas que, je précise donc : le tourisme grégaire et formaté, le voyage où l'on ne fait que PROFITER sans prendre le temps de s'imprégner vraiment des lieux ni faire l'effort de rencontrer d'autres gens que ceux du groupe se retrouvant le soir au karaoké.
Je sais bien qu'il peut paraître arrogant ou prétentieux de critiquer "le troupeau ", mais le problème est justement là : que toute critique paraît désormais suspecte dans un monde où il ne s'agit que de PROFITER sans se poser de questions. Fin du sermon terminé bâton !
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