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L'Afrique des tribus


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À propos de Togetherness Supreme, de Nathan Collett
 
Kama est un jeune artiste idéaliste rêvant d’échapper aux antagonismes tribaux qui plombent le Kenya et, plus précisément le coin du bidonville de Kibera, à Nairobi, où il vit avec son père en s’efforçant de dissimuler son identité de Kikuyu, l’ethnie dominante du parti au pouvoir que la majorité des habitant du slum exècrent.
Sous l’influence de son meilleur ami, le dragueur Oti, le voici s’inscrire au parti réformiste orange dont la jeunesse attend le changement, et participer à sa campagne électorale en dessinant logos et affiches. Le film documente en effet les événements de 2007, lors desquels la victoire du parti dominant provoqua de violentes émeutes.
L’intrigue politique se corse dès l’apparition d’une ravissante fille de pasteur qui tape aussitôt dans l’oeil de Kama, alors que son ami  la considère déjà comme conquise. Oscillant entre les deux garçons, la charmante infirmière tombera finalement dans les bras du plus pur alors qu'Oti paie cher ses menées très louches. 
Visant le plus large public, ce film illustre bien la question des conflits inter-ethniques latents au Kenya, tout en montrant la fragilité des choix respectifs de Kama (qui vénère Bob Marley et milite par imitation autant que par aspiration à la réconciliation) et d’Oti, détournant à son profit une partie de l’argent de la cause. En outre, la rivalité mimétique des deux jeunes gens se disputant les faveurs de la fille du pasteur donne un peu plus de relief à leurs personnages un peu  trop typés et au scénario de (bon) téléfilm.
Rappelant un peu l’esthétique à brusques à-coups visuels de Slumdog millionnaire de Danny Boyle, en beaucoup plus modeste question moyens, le film de Nathan Collett, qui a fondé la Kibera Film School et suscité un grand intérêt au Kenya, touche du moins par sa thématique et vaut aussi par l’interprétation très engagée de ses jeunes protagonistes, non professionnels à la base. Toutes choses qui lui ont valu d’être primé meilleur film étrager au festival de Santa Barbara de 2011. 


Nathan Collett. Togetherness Supreme. Kenya/Venezuela, 2010. 

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