« Quand je serai moins bête
Je serai comme un âne
Fidèle à ceux que j’aime
Attentif à mon âme ».
Maxime Piolot, chanteur breton.
Maritou, Pierre et Yvan, Philip, Lucienne et Jean-Louis, vous invitent proches, voisins, amis:
Ce samedi 11 juin 2011 dès 18h, au Vallon de Villard
Pour La Première Nuit des musiques, des images et des mots
Avec la présence active d’amis comédiens, chanteurs, musiciens, écrivains, bateleurs, imagiers, peintres, dames de cœur et autres turlupins...
Pour des chansons, des concerts, des lectures, des projections, des expositions, du violon, de la balalaïka, du saxo, du pianola, des guitares, des feux, du vin, de la tchaktchouka, de l’eau de source d’origine, des surprises d’Occident et d’Orient.
Votre venue étant souhaitée par tous les temps (ample déploiement de yourtes) mais à pied, les parcs à automobiles menaçant d’être saturés.
Annonce appréciée, et itinéraire éventuel: 004179 / 508 97 29
Image : notre ânesse Olympe au milieu des prés
Commentaires
J’aime l’âne si doux
marchant le long des houx.
Il prend garde aux abeilles
et bouge ses oreilles;
et il porte les pauvres
et des sacs remplis d’orge.
Il va, près des fossés,
d’un petit pas cassé.
Mon amie le croit bête
parce qu’il est poète.
Il réfléchit toujours.
Ses yeux sont en velours.
Jeune fille au doux coeur,
tu n’as pas sa douceur:
car il est devant Dieu
l’âne doux du ciel bleu.
Et il reste à l’étable,
résigné, misérable,
ayant bien fatigué
ses pauvres petits pieds.
Il a fait son devoir
du matin jusqu’au soir.
Qu’as-tu fait jeune fille?
Tu as tiré l’aiguille…
Mais l’âne s’est blessé:
la mouche l’a piqué.
Il a tant travaillé
que ça vous fait pitié.
Qu’as-tu mangé, petite?
- T’as mangé des cerises.
L’âne n’a pas eu d’orge,
car le maître est trop pauvre.
Il a sucé la corde,
puis a dormi dans l’ombre…
La corde de ton coeur
n’a pas cette douceur.
Il est l’âne si doux
marchant le long des houx.
J’ai le coeur ulcéré:
ce mot-là te plairait.
Dis-moi donc, ma chérie,
si je pleure ou je ris?
Va trouver le vieil âne,
et dis-lui que mon âme
est sur les grands chemins,
comme lui le matin.
Demande-lui, chérie,
si je pleure ou je ris?
Je doute qu’il réponde:
il marchera dans l’ombre,
crevé par la douleur,
sur le chemin en fleurs.
Le poème de Francis Jammes, «J’aime l’âne si doux…» a paru en 1898 dans son recueil De l’angélus de l’aube à l’angélus du soir. Francis Jammes est né en 1868 à Tournay, au pied des Baronnies, dans les Hautes-Pyrénées.
J'espère que votre fête s'est bien passée !
Amitiés