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Très cool, même super…

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Hors champ

Dans le magma de la production culturelle, et plus particulièrement dans le cinéma de grande consommation, la notion de fun tend à devenir, pour beaucoup, le critère unique de  qualité, nourri par des adjectifs aussi nivelés que ceux de cool et de super. Par opposition, toute réflexion plus élaborée, toute analyse échappant aux poncifs de ce qui est cool ou de ce qui est carrément  super, relève désormais de la « prise de tête », et l’on se demande souvent comment échapper à cette antinomie qui se traduit de plus en plus, dans les médias, par les chiffres de « ce qui marche » et de « ce qui ne marche pas », réductibles aux BONUS et MALUS sériés par Godard dans un long clip très cool, voire super dont je ne me rappelle pas le titre.

À cet égard, une manifestation comme le Festival de Locarno, rassemblant plus de deux cents films du monde entier ressortissant à tous les genres et sur une durée de deux semaines, permet de rompre à tout moment avec cette terrifiante paresse intellectuelle, au simple contact des œuvres, non seulement vues mais donnant lieu à de constants échanges avec un peu tout le monde. Voir un film après l’avoir choisi dans un catalogue extrêmement bien conçu de plus de 400 pages. Assister à sa présentation par son réalisateur souvent accompagné de collaborateurs ou de comédiens, en discuter après la projection, en discuter sur les terrasses flanquant les divers lieux de projection ou sur la Piazza, le soir ; en discuter dans les bus, en discuter dans les vasques de la Maggia ou sur les bancs du bord du lac, en discuter au backpacker d’Aurigeno ou dans les hôtels plus ou moins chics avec des gens venus d’un peu partout : c’est cela Locarno, entre autres choses.C’est convivial. Le terme e st galvaudé mais il convient en l’occurrence. Par hasard, de matin, je réponds au sourire  d’un jeune homme, dans le bus nous conduisant à la salle de projection de la FEVI, qui m’a souri l’autre jour vers la Piazza Grande. Ce garçon m’a tout de suite dit venir de Chypre, vivre à Londres et se trouver ravi par ce festival où, hier, a été présenté le film Shirley Adams, dont il est le co-scénariste. Voilà : pas plus compliqué que ça ! Et tout à l’heure, tandis que l’orage gronde au-dessus des montagnes boisées, nous irons voir Shirley Adams dont Stavros a écrit le scénario, son premier à se trouver réalisé par un de ses condisciples de la London School… Stavros Pamballis m’a donné sa carte avec toutes ses coordonnées. Si le film me plaît, je le relancerai et en parlerai sur mes blogs. Ce sera cool et même super de se parler comme ça après s’être rencontré par hasard dans un bus…

Commentaires

  • Comme il est beau ce visage... Qu'il est donc proche. Ses mains doivent être belles de travail, de courage, de caresses à l'enfant. Elle désigne par sa seule présence cette chose cachée au coeur des mots-silence de JLK. Je les écoute...

  • précisément très cool, comme rencontre.

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