L’esprit du conte est révélé
à l’insu du dormeur :
il est le rêve ensorcelé,
le déni des torpeurs,
le défi du penser vague,
le nageur précis qui divague,
comme une allégresse joueuse
en fronde radieuse…
On ne saura jamais pourquoi
ni sûrement comment
se vit la lenteur de l’instant,
comment ruse l’oubli,
par quelle voie tout s’illumine,
quelle fine étamine
aura filtré les éboulis -
on en reste interdit…
Quand au ménages anciens,
eh bien : qu’ils déménagent !
Faisons retour au fulgurant,
sans savoir ni comment
l’éclair éclaire les images
au dam de tout pourquoi,
et faisons fi de toute loi
qui ne soit d’évidence
celle-là seule de la danse…