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Jeanne Moreau sur la Piazza Grande

 

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La grande dame du cinéma français "présente" à l’ouverture...

 Un mois exactement après avoir fait l’ouverture du dernier Festival d’Avignon, Jeanne Moreau remettait ça hier soir sur le grand écran de la Piazza Grande, sous une lune à peu près ronde, dans un film d’Amos Gitaï tiré du spectacle présenté en Avignon. L’an dernier sur la Piazza, une vive émotion avait déjà passé à travers la présence de la plus grande comédienne française vivante, dans un film du même réalisateur israélien, évoquant la mémoire de la Shoah sous le titre de Plus tard tu comprendras.

Cette année, c’est La guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, constituant la captation du spectacle présenté en juillet dans la carrière de Boulbon, que Jeanne Moreau porte littéralement de sa voix sombre et soyeuse. Au milieu de la scène, elle y incarne l’historien juif de langue grecque Flavius Josèph, auteur  de La Guerre des Juifs qui documente la première guerre judéo-romaine à laquelle il prit part dès l’an 67 et dont Amos Gitaï a tiré cette adaptation.

Dans une forme tenant plus de l’oratorio que du drame historique, spectacle multilingue et polyphonie musicale à multiples instruments, à quoi s’ajoute  le contrepoint vocal de Tamar Capsouto, le film ne manque pas de résonances actuelles à travers son évocation explicite des dérives fanatiques du nationalisme ou de la religion.

Incarnant par excellence l’actrice engagée fidèle à ses idéaux (elle fut, soit dit en passant, de la première édition d’Avignon en 1947…), comme un Michel Piccoli de retour lui aussi, cette année, sur la Piazza Grande.

Immense actrice mais aussi réalisatrice, académicienne (mais oui…) et un peu plus qu’octogénaire (chut…), Jeanne Moreau  aurait tout loisir de se reposer aujourd’hui sur ses lauriers. D’autant plus impressionnant est alors son engagement généreux auprès de réalisateurs et de comédiens dont certains pourraient être ses petits-enfants.. .

Commentaires

  • Et j'aurais envie de dire, même si tout le monde ne le sait pas, que nous sommes bien nombreux à être les enfants ou les petits-enfants joyeux de Jeanne Moreau : sa voix, une des merveilles du monde, je crois bien... Ou bien je mélange... Comme ça m'arrange !
    Merci pour votre retour sur Pippo Delbono... Les purs sont rares... Cela ne se refuse pas.

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