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Pensées de l'aube (34)

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De la réalité. – C’est parfois par le rêve que nous vient la perception physique, terrifiante, de la réalité : de ce qui est réellement réel, sans échappatoire aucune, à ramper dans cette galerie obscure menant Dieu sait où – et soudain le réveil sonne et c’est la nuit d’hiver, et personne, on dirait, avant que l’odeur du café ne dissipe la réalité du rêve…

De l’autre côté du jour. – Tout le jour à chanter le jour tu en es venu à oublier l’envers du jour, la peine du jour et la pauvreté du jour, la faiblesse du jour et le sentiment d’abandon que ressent la nuit du jour, le terrible silence du jour au milieu des bruyants, la terrible solitude des oubliés du jour et des humiliés, des offensés au milieu des ténèbres du jour…

De l’avidité. – Et tout le jour le jeune homme en toi, la jeune fille Violaine en toi, l’Idiot en toi, Antigone et Mouchette en toi, et le plus lointain, vacillant, fragile, minable reflet en toi du Dieu vivant te retiendront d’assouvir cette faim de rien qui s’affame de sa propre faim…

Image : Philip Seelen

Commentaires

  • Jean-Louis,

    Votre triptyque quotidien des "pensées de l'aube", c'est la fenêtre que j'ouvre avec bonheur, intérêt, et toujours avec cette palpable émotion parce que je vais y rencontrer "l'humanité" - et j'aime votre lucidité. Merci.
    Belle journée à vous.
    Frederique

  • Alors, la douleur devient une visite et une caresse de Dieu.

    Beau moment...

    Merci.

  • Merci Frédérique, merci Stéphane: vos échos, dans le désert exténuée de clabaudage, aident à respirer...

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