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Pensées de l’aube (5)

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De cette réminiscence. – Si la rose de l’aube se défroisse c’est que tu l’as rêvé, c’est ton désir d’aube qui fait monter les couleurs, ton souvenir à venir de jours meilleurs, ton haleine venue d’un autre souffle, ton malheur de n’être pas digne de ce qui sera, ton bonheur d’attendre de nouveau tous les jours en te rappelant ce parfum d’avant l’aube qui t’attend.

De cette blessure. – Cette vive douleur à l’épaule te vient de t’être à toi-même arraché l’aile, c’est ta faute de vivre, c’est ta faute de te croire des ailes, c’est ta faute de ne pas voler sans elles, c’est ta faute de ne pas dormir debout, c’est ta faute de venir au jour si lourd, et n’essaie aucun remède : il n’y en a pas, quand le signe disparaitra c’est que tu auras cessé de voler sans aile.

De cette séparation. – Le mot légion te sépare des autres, mais par tant d’autres mots vont les chemins du jour qui te rendront ton pareil jamais pareil au même, partout sont les visages que, dans la nuit, signalent les loupiotes, là-bas de l’autre côté du lac de nuit, sur la montagne de nuit, belles dans la nuit du mont sur le lac comme des diadèmes, et là-bas se fait à l’instant le pain du jour que vous partagerez.

Commentaires

  • Des pensées qui concordent étrangement avec les miennes, ces temps. Je les ai dédiées à celle avec laquelle tant de pain fut partagé. J'aime beaucoup votre nouvelle série, JLK.

  • Merci cher Battuta. Camus en appelait à une pensée de Midi. Or soyons les veilleurs de l'aube, d'un Levant au sens large et qui prenne ces jours tout son sens entre Bagdad et la Beyrouth de Ritta Baddoura, votre Palestine et la Tunisie de Jalel qui, tous les matins, associe poésie et résistance dans la foulée du grand Darwich.

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