…Le quartier c’était nos vingt ans, ce qu’on peut dire la bohème, juste à droite y avait le Barbare où on passait toutes nos journées, en dessous y avait la librairie anar, et là, entre deux, le magasin d’âmes où t’en trouvais de toutes les sortes, des blanches, des à feu et même à répétition, c’était le beau temps de Boris Vian, y avait pas d’armes damnées à l’époque…
Image : Philip Seelen
Commentaires
Ces années-là, au-dessus du Barbare, habitait un vieux sage, d'origine espagnole. Il s'appelait Alonso Diaz et son petit appartement était rempli de livres, du sol au plafond. Il m'avait offert un dialogue de Platon qu'il avait traduit lui-même, fait imprimer et relier... Ce dialogue était relatif au courage. Je le relis parfois quand il m'arrive d'en manquer...
Cher Francis Richard, votre évocation du vieil homme me touche, que j'ai également connu et vu remonter maintes fois les escaliers couverts avec sa boîte de raviolis du jour, lorsque j'habitais dans le quartier, côtés jardins, dans une haute vieille maison appartenant à Jean Anouilh. Je vous relance ici un texte qui est le premier de mon recueil intitulé Par les temps qui courent. Du vieux philosophe, je parle dans un autre récit, mais lequel ? Ah ouim je crois que c'est dsns Le coeur vert. Et peut-être bien encore celui que je suis en train d'achever, intitulé L'Enfant prodigue ? On devrait pourtant se souvenir de ce qu'on écrit...