A La Désirade, ce 29 juillet. – Le jour se lève sur le grand lac bleu sombre, le ciel est ce matin lourd d’orages mais c’est tout réconforté, après le noir de l’éveil et quelques clics, que je reviens (virtuellement) de Ramallah où mon occulte ami Nicolas (les amis de nos amis étant virtuellement nos amis, et c’est grâce à Pascal que j’ai découvert ce Nicolas-là) m’a fait ce grand bonheur, une fois de plus, de constater que ça continue. Un clic pour s’en convaincre : http://battuta.over-blog.com
Pas mal des gens de ma génération tirent l’échelle derrière eux en prétendant qu’il n’y a plus rien qui se fasse de bel et de bon aujourd’hui, la jeunesse se réduisant à un conglomérat vaseux de consommateurs hébétés, et cette posture me révolte. Or il suffit de lire le bref récit intitulé Le petit ange d’Hébron, publié hier par Nicolas, ou son texte prolongeant, à partir des abjectes images d’Abu Ghraïb, où le soldat devient photographe ( !), la réflexion de Susan Sontag sur l’ambivalence de la photographie, dans ses représentations de la guerre ou de la violence, pour retrouver la fraternité agissante de ce que Baudelaire appelait la « société des êtres ». Merci Nicolas, salve Battuta !