… Je n’en ai pas parlé à la remise du Prix, je connais trop bien les médias et le milieu littéraire new yorkais, mais il va de soi que je dédie mon Pulitzer à Jonathan Wonder, qui aurait tiré de ce sujet un roman meilleur que le mien, et dont son agent Jerry Strong eût fait un coup éditorial d’une dimension planétaire, ça ne fait pas un pli, en conséquence de quoi c’est avec une certaine mélancolie, malgré le Prix, que je suis venu recueillir sur les lieux où commence et s’achève Background Zero, « le meilleur roman sur les tenants et les aboutissants de l’Attentat », selon l’expression de Larry Prince dans son talk-show, qui aurait appliqué la même formule à Jonathan si celui-ci et Jerry, ce jour-là, ne s’étaient pas attardés au 76e étage de la Tour Nord…
Image: Philip Seelen