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Thomas Bernhard derviche-tourneur

C'est un livre d'abord exaspérant et progressivement prenant que Les Mange-pas-cher de Thomas Bernhard, qui vient de paraître vingt ans après son édition originale chez Gallimard, dans une traduction de Claude Porcell. On se croirait d'abord dans une parodie de TB, tant ça tournique et se mord la queue, puis c'est reparti pour une histoire nouvelle, un personnage se met en place et tout un théâtre ou plutôt tout un cinéma burlesque sur fond d'Autriche nécessiteuse. Cela raconte en somme l'histoire de l'enfant prodigue, sauf que ce n'est pas chez son père que revient Koller, celui qui raconte à celui qui écrit, mais chez les Mange-pas-cher, quatre clients de la CPV (Cantine Publique Viennoise), genre Soupe Populaire, qui l'accueillent quand il y revient des années après y avoir été sans être remarqué, accueilli cette fois parce qu'il y a quelque chose de changé en lui qui lui fait voir les choses et les gens autrement. Il faut préciser qu'à la suite d'une morsure de chien providentielle, il a été amputé et se retrouve donc avec une jambe artificielle qui ne suscite pas, de la part des Mange-pas-cher, la moindre pitié, et moins encore de la mauvaise curiosité des gens ordinaires, mais de l'intérêt et une sorte d'attention fraternelle. Voilà où on en est à la page 33, et ça tourne bien à ce qu'il semble tandis que le jour se lève à la fenêtre...

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