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Tel fils, tel père

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(Le Temps accordé. Lectures du monde VII, 2024)
 
À La Désirade, ce vendredi 6 septembre. – Besoin d’ordre. Grand besoin d’ordre. Très grand besoin d’ordre, me dis-je ce matin en me reprochant de céder trop souvent, ces derniers temps, à la tentation du néant...
Hier encore je lisais les pages incomparables d’André Suarès consarées à Bach et à Shakespeare, et précisement je me comparais à cet immense plumitif pour conclure : cloporte...
Ce qui me ramène à Bouvard et Pécuchet : cloportes s’il en est. Mais Flaubert en a fait un palais à la manière du facteur Cheval ramenant les cailloux de partout avec sa brouette pour en faire ce qu’il en a fait : le Monumentum à la sainte bêtise, quelque chose à partir de rien, l’imbécillité du Garçon devenant poème à se fendre la malle tout en brossant de l’époque le tableau le plus sérieux, comme qui dirait « en creux » ou « par défaut ».
Sur quoi, je ne sais diable pourquoi, je me suis récité le Notre-Père en hésitant sur les derniers mots…
Or mon besoin d’ordre de ce matin, c’est plutôt du côté de notre mère qu’il faut en chercher l’origine, et c’est avec notre fille aînée que tout à l’heure nous allons nous régaler à ma nouvelle cantine de la Valsainte - familles !
Et toi, cloporte, rappelle-toi le programme du poète (Henri Michaux) au seuil du jour: «Le matin, quad on est abeille, pas d'histoire, faut aller butiner»...

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