Les larmes de ceux qui t’implorent
te font -Ils exister ?
se demande l’enfant qui dort
sans rien te reprocher...
Tout le mal serait d’être né
disent certains,
déçus d’avoir peut-être cru
que tu avais parlé
en ton nom jamais prononcé -
mais l’enfant n’en sait rien...
Je ne suis que reconnaissance,
répond-il au silence
de celui qu’ils vont suppliant
de se faire consolant
et dont pèse en lui la souffrance ...
Vous accueillez l’enfant vivant
sachant qu’en lui la mort sommeille,
avec la même joie parfaite
du sage inconnu en sa veille ...
Le ciel se tait pour nous parler,
et notre mélodie
seule permet de l’écouter…
Image Lady L.: oiseaux du soir.