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Le cabinet du Maître

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Le Maître nous reçoit dans un cabinet d’une blancheur aveuglante et nous fait nous déshabiller devant son assistante Blumlisalp en simple culotte.

Lui-même ne porte qu’une vareuse de l’ancien régime, mais sa barbe taillée au ciseau menaçant et ses médailles d'argent repoussé signalent assurément un tempérament d'aumônier militaire.

Blumlisalp nous propose de faire le test de Roczak, mais nous déclinons poliment.

Le Maître nous promet alors qu’il va nous faire parler et que nous apprendrons, de gré ou de force, à gérer notre libido; pourtant c’est lui qui baisse les yeux lorsque nous l’affrontons du regard. Nous sommes de la génération Jung et c’est un vioque : voilà pour les faits.

Lorsque je lui dis que nous aimons LE faire dans les clochers et les rochers, il le note dans son registre d’un air satisfait de poule tombant sur un couteau.

Il précise sûrement : rêve du clocher, rêve du battant, rêve de l'homme au sable à Monaco, mais avec Wanda nous n’en avons rien à secouer. C’est pourtant clair : la morale bourgeoise, nous, ça nous gonfle.

Enfin nous retrouvons nos vêtements et autres ornements soigneusement rangés dans les dépendances de l'Institut. Nous avons hâte de nous en aller. Au même instant, dans le rêve, une foule en délire nous acclame car Wanda me le réclame, ce soir, à l’italienne.

(Extrait de La Fée Valse)

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