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Aux Fruits d'or

 

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Aperçu de la fonction apaisante de la bouquinerie Les Fruits d’or : Palliant le froid social de l’époque, certains lieux étaient devenus, dans les villes de moyenne et grande taille, des îlots d’humanité où les gens pouvaient se retrouver sans être assaillis par le bruit ou l’agitation. 

Ainsi la bouquinerie Les Fruits d’or, avec son mélange de très jeunes gens très curieux de tout et de veuves lettrées, d’érudits ferrés en langues anciennes et autres beaux vivants de toute sorte, représentait-ellel’une de ces clairières existentielles indispensables à la survie de la Personne en milieu hostile. 

À préciser que l’arrière-boutique des Fruits d’or était réservée à l’appréciation des préparations culinaires de la Maréchale et aux réunions du Shadow Cabinet, aux projections de diapositives vintage et à l’exercice du racontar. 

La simple conversation y était très vive et fluide et de temps à autre un bon blues-rap déchirant ou une cantate finlandaise y trouvaient libre cours. 

Le silence de bunker des âmes asservies et collectivisées, sur fond d’individualisme accroupi, y était défié de la première à la dernière heure du jour.  

(Extrait du roman La Vie des gens, inspiré par le souvenir de la librairie La Proue, aux escaliers du Marché, dans le vieux quartier de Lausanne, sous la cathédrale, à gauche en montant. Après une période de purgatoire chrétien, La Proue va renaître en décembre 2015.)

 

 

 

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