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Ceux qui sont sous médocs

 

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Celui qui carbure à l’Optimax / Celle qui se shoote à la moraline / Ceux qui sniffent du snuff / Celui qui se dit malade d’être né / Celle dont le nez coule sur rendez-vous manqué / Ceux qui se consolent d’une peine de cœur par un plan cul / Celui dont le sang bleu se fige devant le drapeau rouge / Celle qui change de placebo après l’entracte / Ceux qui prennent l’avion pour élever le débat / Celui qui soigne son orgueil blessé par la Rolls du Bulgare / Celle qui se shoote à la formaline / Ceux qui braquent la pharmacie homéopathique pour soigner le mal par le mal / Celui qui s’est fait un fonds de commerce dans la pose de ventouses morales / Celle qui estime ( avec Ortega y Gasset son grand-oncle du côté de son aïeule madrilène) que le mouvement antithétique qui oppose les jeunes adultes de trente à quarante-cinq ans aux vieux adultes de quarante-cinq à soixante ans représente le moteur invisible  de la mutation psychosociale /Ceux qui ne sortiront jamais par la puerta grande (la grande porte) même en se faisant couper les oreilles et la queue/ Celui qui se rend en Albanie pour se faire implanter une jambe d’ivoire et en revient avec une molaire de bois greffée à la rotule / Celle qui se soigne du silence au gueuloir de Gustave / Ceux qui ont succombé à l’oppression thoracique de groupe en pleine Love Parade filmée par Kanal Sex / Celui qui rêve de tout avoir sans mettre la main à sa poche trouée / Celle  qui lit The Economist pour comprendre ceux qui la tondent / Ceux qui se mettent à la« diète unilatérale » en sorte de se trouver au diapason du bon docteur Wittgenstein / Celui qui est très « marche blanche » au niveau socio-affectif de masse / Celle qui s’incline devant les victimes en vérifiant que la caméra tourne / Ceux qui se mettent au lit pour surdose de lecture proustienne / Celui qui note quelque part (mais oû donc ? se demande la postière Fernande) que l’homo sapiens (à ne pas confondre avec le cretinus terrestris hétéro) partage le 70 % de son bagage génétique avec l’éponge / Celle qui s’éponge les aisselles avec un slip de son ex bas de plafond / Ceux qui s’aiment en tas comme les éponges échangistes, etc.   

 

Commentaires

  • Celles qui, à lire les Carnets (rouges), s'éprouvent dans cette pulsation flottante, de l'étendue mentale du temps qui disperse à sa contraction la plus dense / Celles qui dans le gueuloir de Gustave ne quittent pas des yeux les basses fentes du chantier à venir / Ceux qui se figurent que les éponges sont un phénomène naturel de l'humanité re(con)naissante/ Celui qui installe une polyphonie temporelle dans l'acrobatique horizontalité des phrases / Ceux qui pratiquent l'auto-rasage radical...

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