Pour Gilbert Vincent
De par ma qualité
de papillon de nuit,
je bénéficie, c'est vrai,
de certains privilèges
en termes de transit urbain,
mais ce n’est pas dire
que je passe à travers les murs,
que non point, qu'on se rassure;
en revanche les vols à basse altitude
me sont autorisés
même dans les rues à dangers;
et c’est là qu’il m’est donné certains soirs,
à la sortie de certains bars
d'apaiser le malheur -
ce qu'on dit le malheur humain;
mais ce malheur humain
que j'apaise me justifie,
messager que je suis,
et tout est bien ainsi…
Image : Philip Seelen