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  • Peinture fraîche

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    Où JLK salue le talent soudain révélé de cette Lady L. dont il partage la vie depuis 27 ans et qui s'est mise à la peinture cet été. Ce que Ramuz eût sévèrement désapprouvé.


    À La Désirade, ce mardi 28 juillet. - Très touché, comme par une espèce de grâce, de voir ma bonne amie se mettre à la peinture, et y réussir aussitôt, avec ce goût instinctif et très sûr qu’elle a toujours montré dans son approche de l’art ou de la littérature. Première huile sur toile : un parapluie vert. Elle travaille avec un tablier de jardinier. Pour enchaîner avec une nature morte que je trouve très vive, et un paysage dont je devrais être jaloux et qui me ravit plutôt, à l’opposé de l’affreux Ramuz qui, dès leur mariage, interdit à sa femme peintre d’exercer son art pour se concentrer sur des travaux plus typiquement féminins…

    PS. La nature reproduite ci-contre est le premier essai pictural de Lady L. Les paysages reproduits ci-dessous évoquent les Préalpes savoyardes faisant face à La Désirade (Cornette de Bise et Grammont) et les dunes de Camperduin, aux Pays-Bas.  

     

     

     

     

     

     

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  • Les spécialistes

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    ... Là c’est vraiment pas sympa de ta part, Jean-Gab, de me dire que c’est un faux, et d’abord qui t’en donne le droit ? C’est pas parce que t’as un jardinier gabonais que tu peux la ramener, t'oublies que j’ai mon bac + avec Histoire de l'Art en option, et de toute façon c’est pas classe de ta part - est-ce que je dirais, moi, que ton postiche est un vrai ?

    Image : PhilipSeelen

     

     

     

  • À l’économat

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    … Nous sommes bien d’accord Mademoiselle Dupilon : la couleur fantaisie est facteur d’optimisme, donc de rentabilité, mais les nouvelles directive de la DG sont formelles : dès la prochaine commande de l'Entreprise: retour à la bande brune et contrôle des sorties…
    Image : Philip Seelen

  • Ceux qui se font invisibles

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    Pour Pascal

    Celui qui constate avec effroi que son image disparaît du miroir au fur et à mesure qu’il avance dans la composition de son premier roman intitulé Les Invisibles / Celle qui remarque les signes indéniables d’une érection matinale chez son conjoint invisible sans rien voir pour autant ce qui s’appelle voir / Ceux qui font une réu marketing pour le lancement du roman Les invisibles en lançant des formules genre : Le livre qui se lit avec des lunettes sans verre ou Le livre qui vous rend la vue ou Le livre qui lit entre vos lignes / Celui qui devait tirer le portrait photographique de l’auteur des Invisibles et qui a passé trois fois devant lui sans le voir / Celle qu’on ne voit plus depuis que son lifting total en a fait le double d’Arielle Dombasle / Ceux qui ne peuvent pas se voir et lisent cependant Les Invisibles dans le TGV en se jetant des regards qu’eux seuls voient / Celui qui déguste une épaule de bœuf en se demandant si les clients du Buffet de la Gare se doutent qu’il est l’auteur des Invisibles / Celle qui invite l’auteur des Invisibles à son émission culte en se demandant s'il n’est pas en train de remarquer qu’elle lui fait un gringue d’enfer avec son décolleté voyant / Ceux qui ont vécu la lecture des Invisibles comme une réalisation métaphysique (disent-ils) d’un fantasme obsessionnel dont il n’osent reconnaître qu’il relève strictement de la physique du cul / Celle qui attend la réédition des Invisibles en poche pour l’offrir à son conjoint boucher en espérant qu’il la voie autrement qu’une escalope de dinde / Ceux qui n’ont pas lu Les invisibles qu’ils cherchent vainement dans le rayon des Apparitions et Miracles de la librairie Les Yeux fertiles / Celui qui panique soudain en se rendant compte qu’il n’écrira qu’un premier roman dans sa carrière encore inaperçue mais sur la bonne voie / Celle qui découvre dans la lessive dont elle s’occupe ce matin à l’Hôtel Elite que l’auteur des Invisibles qu’on a vu hier soir à la télé porte des boxers fluorescents visibles dans la pénombre de la buanderie / Ceux qui estiment que le roman Les Invisibles gagnerait en crédibilité si le protagoniste était comme tout le monde  / Celui qui fait assaut d’érudition littéraire en relevant par exemple, à l’émission Entre les signes, je cite de mémoire, que Les Invisibles, selon la formule de Michaux Henri, « effacent la gomme » / Celle qui espère toucher l’auteur assez mignon des Invisibles en lui murmurant suavement  que son livre l’a aidée à lire en lui / Ceux qui savent qu’ils ne sont réellement vus que par Dieu et qui ferment les yeux pour Lui montrer qu’ils n’en ont rien à souder etc.

    (Noté sans être vu sur un coin de nappe en papier en déjeunant avec Pascal Janovjak, auteur de L’Invisible, au Buffet de la Gare de Lausanne, ce 1er septembre, lendemain de la parution du livre…)

  • Calomnie ?

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    Ce Monsieur Moloch avait bonne façon, c’est tout ce que nous avons remarqué, les enfants du voisinage le trouvaient le plus gentil du quartier, jamais il ne manquait d’offrir un caramel mou à notre petite Heidi, et son chien Blondie lui ressemblait question propreté et caractère : jamais il n’aboyait que lorsqu’un individu suspect s’aventurait du côté de chez nous, donc ce qu’on dit maintenant de ce Monsieur si correct nous étonne aujourd’hui, et puis vous savez : les journaux c’est les journaux, et vous savez par qui c’est tenu les journaux…
    Image : Philip Seelen

  • La Marque

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    … En fait c’est ça l’image de pub qui fonctionne : c’est que ça te regarde, tu sais pas de quoi il retourne, t’as pas idée de pourquoi tu t’arrêtes, même moi par exemple qui suis mannequin dans la vitrine je sais pas pourquoi cet imagier me braque - le seul message c’est : intérêt Zéro, ce qui est une façon de parler puisque l’imagier en question, sur le Logo en question, se fera bien 1000 euros, donc ça fera la journée Zéro gagnant pour un clic…

    Image :Philip Seelen

  • Lumières

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    …Et t’appelles ça comment encore ? / On appelle ça fanal, ou falot, ou plus exactement falot tempête pour l’usage spécial qu’on en fait / Mais quand y a pas de tempête c’est une lanterne, quoi... / Une lanterne est plutôt carrée et le mot vient de lumière tandis que le mot fanal vient de feu / Mais y a pas de feu dans ce fanal, et tes lanternes tu me les ferais prendre pour des vessies, dis, tu m’éclaires pas tant ce matin, Prof de mes deux - heureusement que le jour y se lève…


    Image : Philip Seelen

  • Adieu poète

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    Deux poèmes de Maurice Chappaz

    Comptine des poètes absents

    Revenez, revenez du futur
    mélancoliques frères,
    revenez à la pluie quotidienne,
    revenez vous abriter sous l’auvent,
    allons prenez de l’embonpoint
    comme les curés, les passe-crassanes,
    ne bougez pas au soleil.
    Laissez flâner la pluie
    sur l’écorce.
    Vous êtes toujours loin,
    vous allez chez les morts,
    vous parlez aussi à des bonshommes
    qui ne sont pas encore nés.
    Mais vous risquez de perdre en route
    votre sac plein d’âmes.
    Et de sécher au lieu de mûrir.
    Envoyez-nous une carte
    d’Assise ou d’Egypte.
    Priez je vous le dis
    toute la nuit.
    Tuez les mots
    pour faire naître les images
    et puis sacrifiez les images
    pour connaître le sens.
    Et si votre espace intérieur
    ne se remplit d’univers
    revenez, revenez, insensés…
    à la petite maison
    et aux bons poiriers.

     

    Le Litre d’ombre

    Sur la table
    un nuage dans un litre,
    je ne désire rien de plus.
    Mais l’épicier du coin,
    les temps sont durs,
    a dû devenir espion pour vivre.

    Oh ! je ne comprends pas,
    J’étudie beaucoup ;
    en chemin j’ai rencontré deux marguerites
    dans le jardin de l’hôpital.
    Elles me disaient : « Ils n’ont pas supprimé la Mort
    Vêts-toi de blanc
    et sois tendre malgré tout,
    nous sommes des fleurs de là-bas,
    la patrie que nul n’aperçoit :
    … c’est la terre ».

    Rues et rues, étoiles bouillantes.
    L’apostrophe des motos !
    L’eau de l’évier
    sur la motte de beurre en chaleur.
    Qu’est-ce que l’amour ?
    Depuis que ce quartier a été bâti
    je me retourne dans mon lit :
    partout la violence du rat.
    Je désire dormir,
    je désire ne pas être.


    De ma fenêtre
    les garages montent au ciel,
    les librairies-pâtisseries
    voisinent avec les fabriques de marteaux-pilons.
    Elle bourdonne, notre ruche !
    et dans la millième alvéole : un poète
    Un seul mot sur sa feuille de papier :
    Silence !

    Je suis chanoine à l’Eglise de Saint-Ogre ;
    Je suis gros et gras ;
    Je cultive mes immeubles locatifs.
    Dieu n’existe pas
    mais le journal et le chocolat glacé.

    M.C.

    Maurice Chappaz. Pages choisies II. L’Age d’Homme, Poche suisse, no145.
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  • Damned

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    … Or donc a-t-on jamais vu CELA, rêvons-nous mon fils, hallucinons-nous, n’avons-nous pas la berlue, CELA ne nous arrive-t-il pas sus à grand tagadam, ne sentez-vous point mon fils votre poil s’hérisser, CELA n’est-il pas en imminence de réaliser la parole du Prophète selon laquelle CELA s’accomplira –  de Dieu si CELA craint !

    Image : Philip Seelen     

  • Le Passe-Muraille nouveau

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    Une revue littéraire, du papier à la Toile

     ° La 79e livraison du Passe-Muraille vient de paraître. L'ouverture en est consacrée à un témoignage de Charles-Henri Favrod, grand voyageur lui-même, fondateur du Musée pour la photographie de l'Elysée, à Lausanne, et proche de la grande dame de Chandolin. René Zahnd présente l'exposition permanente installée à Chandolin (le plus haut village d'Europe) dans la chapelle Sainte-Barbe, et le dernier livre paru chez Zoé, rassemblant les reportages d'Ella Maillart, Envoyée spéciale en Mandchourie.

    ° Une page du numéro est consacrée au dernier recueil d'essais de Pietro Citati, grand critique italien dont a paru récemment Le mal absolu; au coeur du roman du XIXe siècle, chez L'Arpenteur. En Italie, c'est La Malattia dell'infinito, consacré à la littérature du XXe siècle, qui vient d'être publié chez Mondadori et que commente notre collaborateur Fabio Ciaralli.

    ° Un hommage, en dernière page, est rendu à Louis Calaferte par Antonin Moeri, évoquant la part vertigineuse  de l'oeuvre, sous l'aspect de l'érotisme.

    ° La rentrée littéraire 2009 fait l'objet de nombreux articles et chroniques, notamment sur Jayne Anne Phililps, Colum McCann, Carlos Ruiz Zafon, Noëlle Revaz, David Fauquemberg, Pascal Janovjak, Marie-Hélène Lafon, Rafik ben Salah, Joëlle Stagoll, etc.

    ° Un hommage est également rendu à Jacques Chessex.

    ° À découvrir: le nouveau site du Passe-Muraille, et ses blogs, aux bons soins de Mark Pralsky (webdesigner) et de l'équipe du journal, dont Nasma Alamir , Sophie Kuffer et Marie-Christine Pasche. Après dix-sept ans d'existence, notre revue compte d'importantes archives, notamment avec sa collection d'inédits d'auteurs du monde entier, et avec autant d'entretiens. Elles seront peu à peu rendues disponibles, à commencer par les derniers numéros. En outre, une partie de ceux-ci seront consultables en accès direct. Enfin et surtout, l'interactivité permettra à nos lecteurs d'entrer en contact avec nos collaborateurs et de nourir un débat vivant. Plus: un espace dévolu à la création, à l'enseigne de L'Echappée, sera ouvert aux textes  d'auteurs débutants ou confirmés.

    ° À porté d'un clic: http://www.Revuelepassemuraille.ch

     

     

  • Le cri

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    …Le dernier roman de Léa Moon  est à prendre comme un appel face au réchauffement de la planète en même temps qu’il module le  chant d’espoir d’une femme de notre temps confrontée à la double gestion d’une passion absolue et des RH de son Entreprise…

    Image : Philip Seelen