UA-71569690-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pensées de l'aube (78)

Pensées44.jpg

De la beauté. – Il n’y a pas une place pour la beauté : toute la place est pour la beauté, du premier regard de l’enfance aux paupières retombées à jamais, et la beauté survit, de l’aube et de l’arbre et des autres et des étoiles de mémoire, et c’est un don sans fin qui te fait survivre et te survit…

De la bonté. – Il n’y a pas une place pour la bonté : toute la place est pour la bonté qui te délivre de ton méchant moi, et ce n’est pas pour te flatter, car tu n’es pas bon, tu n’es un peu bon parfois que par imitation ou délimitation, ayant enfin constaté qu’il fait bon être bon…

De la vérité. – Il n’y a pas une place pour la vérité : toute la place est pour la vérité qui t’apparaît ce matin chiffrée comme un rébus – ton premier étant qu’elle te manque sans que tu ne saches rien d’elle, ton second qu’elle est le lieu de cette inconnaissance où tout t’est donné pour t’approcher d’elle, et ton tout qu’elle est cette éternelle question à quoi se résume notre vie mystérieuse est belle...

Image : Philip Seelen.

Nota bene: ici s'achève cette première série de Pensées de l'aube. Lui feront suite autant de Pensées en chemin, dès demain dans les murs de Rome.

Commentaires

  • Merci pour ces "Pensées de l'aube". Je n'ai jamais rien lu d'aussi beau et aussi saisissant.

    Si vous êtes à Rome, ce nous est une double raison de l'envie profonde qu'on aurait d'y être : votre présence et celle d'un autre écrivain qui, à Tarbes hier et ce matin, s'est envolé ce midi pour Rome.

    Belles balades romaines.

Les commentaires sont fermés.