Du premier chant. – Le ciel s’annonce en beauté par ces notes claires qui égrènent partout la même allégresse comme neuve depuis mille fois mille ans sur le même arbre d’où jaillit cet invisible chant d'oiseau de rien du tout qui nous remplit partout et toujours du même premier émerveillement.
Du premier rire. – On ne s’y attendait pas : on avait oublié, parfois on ne se doutait même pas de ce que c’est qu’un enfant qui éclate de rire pour la première fois, plus banal tu meurs mais nous en avons pleuré sur le moment, à vrai dire l’enfant qui rit pour la première fois recrée le monde à lui seul, c’est avant le clown au cirque de la vie: l’initial étonnement, la première pochette surprise…
De ce qui renaît. – Pour spéculer sur l’Après c’est chacun pour soi, je ne sais pas, et saura-t-on jamais ce qui se trame réellement à l’instant ou dans un autre temps que nous pressentons, ou pas, mais ce que nous avons sous les yeux, ce qui s’offre est à tous, ce matin, don d’un Dieu gracieux immédiat et prodigue, don du prodigue enfant de la nuit qui ne se lasse pas au matin de te sauter au cou pour te rappeler qui tu es et qui tu aimes - et tout revit alors, tout retrouve son nom, tout est béni de l’ici présent.
Image: Préalpes de Savoie, l'hiver. Aquarelle JLK.
Commentaires
APRES TOUT
Spéculer sur après
Crée déjà des sourires
Comme si après
Ne se suffit pas à lui-même
En tant que projection d'aujourd'hui
Promenade de nuit en jet ski
Posons donc le décor
Aujourd'hui tout de suite
A-t-il besoin d'un après
Parce que rien que l'idée
De penser à cet après
Nous rend absent à l'instant
http://www.youtube.com/watch?v=hIkXK6rxt4c&feature=related#
"...la caresse et la mitraille
cette plaie qui nous tiraille
le palais des autres jours
d'hier et demain..."