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Littell Big Goncourt

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Consécration méritée de Jonathan Littell, pour Les Bienveillantes.

C’est à Jonathan Littell qu’a été décerné le prix Goncourt 2006 pour Les Bienveillantes (Gallimard), roman considéré comme l’événement de la rentrée littéraire, vendu à plus de 250.000 exemplaires et déjà récompensé par le Grand Prix du roman de l’Académie française. Atypiques sur la scène littéraire française actuelle, l’auteur et son ouvrage rappellent l’apparition d’André Schwartz-Bart avec Le dernier des justes, Goncourt 1969. De fait, avant d’être un voyage au bout de la nuit du nazisme accompli par un officier SS d’une lucidité monstrueuse, Les Bienveillantes est un acte humain qui échappe à la littérature, témoignant de l’immense effort d’un jeune Juif américain (39 ans) pour éclairer l’une des périodes les plus déshonorantes de l’histoire de l’humanité. Sans être, du tout, un roman de plus « sur » la Shoah, Les Bienveillantes est une fresque romanesque de 900 pages truffée de personnages incarnés et de situations « pour mémoire ». De l’intérieur, le livre ressaisit la dérive d’un homme intelligent et hypersensible, cultivé, certes très névrosé mais pas plus que tant d’autres, qui se laisse entraîner dans l’industrie de l’extermination par soumission à l’idéologie de la race supérieure.
Un auteur « de terrain »
Des années durant, après avoir accumulé, sur tous les fronts de l’aide humanitaire, une expérience des situations-limites qui le distingue du littérateur ordinaire, Jonathan Littell a réuni une documentation monumentale sur les opérations parallèles de la Wehrmacht et des unités SS (la conquête militaire pour l’une, l’extermination pour les autres) sur les fronts de l’Ukraine et du Caucase, jusqu’à l’enfer de Stalingrad, les camps de la mort et l’effondrement du Reich. Les Bienveillantes n’est pas pour autant qu’un récit documentaire: c’est un vrai roman oscillant entre hyperréalisme et baroque onirique, grands débats et fantasmes morbides, où le lecteur se trouve interrogé, bousculé, parfois choqué à chaque page.

 medium_Littell2.6.jpgUn grand livre

L’attribution du prix Goncourt 2006 à un roman qui a déjà été vendu à plus de 250.000 exemplaires, et qu’a récemment couronné le Grand Prix du Roman de l’Académie française, est-elle justifiée ? Ne peut-on penser, comme lorsque L’Amant de Marguerite Duras fut « goncourtisé », alors qu’il caracolait en tête des listes de ventes, que les jurés du Goncourt auront fait preuve d’opportunisme en « récupérant » le succès phénoménal d’un auteur se disant par ailleurs indifférent aux vanités littéraires ?

Peu importe à vrai dire, puisque Les Bienveillantes est un grand livre. Dans la liste des ouvrages consacrés par le Goncourt depuis 1903, le roman de Littell fait certes figure de « monstre », peut-être moins « pur » ou « parfait », littérairement parlant, qu’A l’ombre des jeunes filles en fleurs de Proust, La condition humaine de Malraux ou Le roi des Aulnes de Tournier, mais incarnant l’honneur de la littérature avec autant de force que ceux-là. Le public l’a reconnu, et c’est déjà prodigieux, s’agissant d’un livre si exigeant. Peut-être Jonathan Littell retournera-t-il à l’action humanitaire après cela ? Qu’importe là encore, puisqu’il laisse, avec Les Bienveillantes, un livre qui fera date dans la mémoire des hommes.

Cet article a pru dans l'édition de 24Heures du 7 novembre 2006.

Commentaires

  • Pour une fois le prix Goncour a l'air d'être un bon cru. J'avais été étonné de voir des piles de ce livre dans ma librairie favorite à Angers. Ul y en avait partout. J'avais l'impression qu'il ne savait pas où mettre ce stock

  • Bonjour,
    comme vous je trouve que Littell mérite d'être lu et couronnée, peut-être pas par deux grands prix littéraires mais couronnés cependant, parce que certains autres méritaioent aussi le Goncourt.
    En revanche, je n'ai pas du tout aimé le roman Mémoires d'un Porc-épic de Mabanckou: l'abesence de ponctuation comme le style burlesque et familier ne m'ont guère enthousiasmée. Je suis restée en dehors de cette histoire. Pire, ce roman ne m'a pas fait rire (car tel serait sa vocation à un premier niveau de lecture...).
    Ravie de partager des goûts littéraire avec vous,
    Au plaisir de vous relire

  • Bravo à Alain Mabanckou qui mérite bien ce prix, venu à temps pour saluer et reconnaître, non seulement ce dernier livre, mais aussi une oeuvre littéraire originale et prometteuse. T.

  • Ah oui... Moi au contraire je n'ai pas réussi à pénétrer dans l'univers de Mabanckou... Je n'ai pas apprécié ce style familier, cette prose à la ponctuation non maîtrisée... Je n'ai pas aimé ces mémoires même si l'histoire en elle-même est attrayante.

  • D'un côté le roman néo-classique de Littell qui enchante la majorité, de l'autre le roman au style débridé et moderne de Mabanckou. Je vous conseille de lire les pages que consacre Libération aujourd'hui au prix Goncourt de Littell. Un débat assez équilibré et qui développe assez bien les différentes attitudes que peuvent avoir les lecteurs vis à vis de ce livre. Evidemment que je me sens assez proche de ce que dit la fondatrice des Cahiers de Colette.

  • Parlons-en de Libé , cher Thomasov :
    "A peine commencée, la rentrée littéraire propose son bilan : le livre est partout, dans tous les journaux, dans les Inrockuptibles comme dans le Figaro Madame . Tout le monde en parle. C'est normal. Tout le monde en reparlera dans deux mois quand il aura le prix Goncourt." 31-08-2006
    C'est le verbatim définitif de Claire Devarirreux - grande prêtresse de la rubrique littérature dudit quotidien ... à propos du RDV d'Angot ...

    Soit , tous les moeurs sont dans la nature littéraire, mais on peut quand même s'inquiéter d'une perversion du sens artistique quand la même plume se permet , le lendemain de balancer les Bienveillantes aux poubelles de l'Histoire , sous le titre raccoleur de "Nuit et bouillasse" ... pour raisons d'interdit éthique et d'atteinte à la décence littéraire
    A ce niveau de légèreté et de cécité culturelle , une seule question demeure :
    la faute de goût , à ce degré, ne peut-elle pas confiner à la faute professionnelle pour qui se prétend critique littéraire dans un journal populo-élististe ?

  • Merci de rappeler ce titre, Behemoth. Après Nuit et bouillasse, s'agissant d'un tel livre, on tire la chasse sur ce triste conchiage. Quant à parler de néo-classicisme à propos des Bienveillantes, c'est tellement à côté de la plaque qu'on ne va pas allonger...

  • A côté de la plaque ? Vous autoriser le débat ici ou doit on tous s'allonger sur le même avis ? C'est la nouvelle doxa ? Saint Littell priez pour nous ? Vous êtes autant dogmatique et aveugles que celle que vous critiquez et dont je ne prendrai pas pour autant le défense, Christine Angot me tombant des mains. Mais je ne vois pas trop pourquoi parler de celle ci quand on parle de celui là. Quant à dire que Littell est plus classique (ce n'est pas une critique) que Mabanckou, je ne vois pas en quoi c'est absurde et en quoi cela mérite un tel mépris de votre part. Au lieu de jeter aux orties ce que vous ne voulez pas entendre, vous feriez mieux d'en débattre sereinement.

  • D'accord Elias, et pardonnez-moi si j'ai pu avoir l'air méprisant. Je ne m'aplaventris pas du tout devant Littell mais trouve ce qu'on lui reproche injuste ou mal cadré. J'ai relu attentivement les trois interventions de Libé et y répondrai ce soir à tête reposée, parce que là je rentre d'une expédition béquillarde en ville qui m'a vidé. A tout bientôt

  • Je suis allé jeter un oeil sur les 2 articles de Claire DEVARRIEUX, éloge de RDV le chef d'oeuvre et cuillère d'eau froide sur nuit et bouillasse... je suis d'accord avec behemoth, s'il y avait un permis de critique littéraire jamais cette dame ne réussirait à l'avoir. Ni goût ni clairvoyance et quel mépris pour le fils Little comme elle l'appelle... Ridicule!

  • Cher JLK,

    Je viens de découvrir votre site en recherchant des informations sur " les Bienveillantes " et je dois dire que je suis ravi de pouvoir y trouver autant d'informations et de commentaires interessants. Voulant étudier prochainement la Littérature et les Lettres à l'université ( j'ai 20 ans et suis pour l'instant danseur classique ) j'espère pouvoir prendre bientôt part à vos discussions et je me réjouis de pouvoir partager mes lectures avec vous. Je viens juste de commencer " Les Bienveillantes " et je dois dire que ce roman me laisse déjà un sentiment étrange sur ce que l'on est en droit de penser sur le nazisme. J'ai lu ce mois ci " Le joueur d'échecs " de Stefan Zweig ainsi que "Le Journal d'Anne Franck" ce qui rend ce livre d'autant plus interessant puisque, après avoir partagé le quotidien de Anne ainsi que découvert les séquelles et nouvelles aptitudes de Mr B., je me retrouve maintenant plongé dans le monde des bourreaux de cette guerre. J'ai hate de poursuivre ma lecture, qui me permettra peut être de former un opinion différent sur ces personnes qui ont permis au nazisme de se développer.
    Je n'ai pas la prétention d'être érudit en Littérature, loin de là, j'espère seulement pouvoir développer mon esprit et prétendre un jour à enseigner la Littérature ou bien pouvoir critiquer nos contemporains .
    A bientot.

  • Bonjour Alban, bienvenue à La Désirade. J'avais écrit, à l'époque, un article dédié à un garçon de 18 ans, qui a ton âge aujourd'hui. Le voici. Et dans la foulée, juste ceci: que ce ne sont pas que les bourreaux qui ont permis l'avènement du nazisme, du fascisme en Italie et du communisme en Union soviétique: que c'est un peu tout le monde, et qu'aurions-nous fait tous tant que nous sommes ? La question r este pendante...
    Ah oui, je ressors cet article pour toi, vu et revu sur ces pages mais peut-être inaccessible en ce moment ?

  • Chèr JLK,

    Merci de m'avoir conseillé ce brillant article. Il m'a beaucoup éclairé sur le livre et j'ai d'autant plus hate de continuer ma lecture. Je suis tout a fait d'accord avec le fait que l'on ait souvent qualifié à tort les allemands de fanatiques durant cette période. Ainsi, tels les phénomènes de société que l'on voit de nos jours, on peut considérer que les humains règlent leur comportement par rapport au contexte de leur époque. D'où le fait que Max Aue qualifie ce génocide moderne de "processus infligé aux masses, par les masses, pour les masses" ; La société de consommation n'en est elle pas un tres bel exemple ( certes dans une autre mesure mais celle ci ne serait elle pas tout aussi alliénante? ).
    Il y a aussi une question qui me laisse perplexe à travers ce livre. Max Aue dit qu'il n'écrit pas par besoin de justification, mais pour lui meme, pour ranger ses souvenirs et faire le point. Cependant, tel Jean Jacques Rousseau dans ses "Confessions", qui affirme ne pas écrire pour se justifier et que dans tous les cas, seul Dieu en aurait le pouvoir, on ressent dans les premières pages des "Bienveillantes" que Max Aue, cherche tout de même à justifier ses actes, à donner les raisons qui l'ont conduit à un tel comportement. En ce sens, j'ai le sentiment que son refus de justification est plutôt hypocrite.
    Ceci dit, je suis ouvert à tout autre éclairement!

  • j'ai lu les bienveillantes en septembre octobre de cette année(2008).en 2006 il y avait tellement d'articles de toutes sortes un grand écart de critiques qui donner l'impression d'une lecture survolée mais d'un gout d'en parler de donner son avis,son:c'est choquant,les premiers articles qui vantaient le livre souvent disait,un livre choc pour un premier roman...un espoir sur!et quand on lis beaucoup on se méfie,on sait le temps qu'il faut si on est un vrai lecteur,alors à l'époque à l'intuition je n'y croyais pas'et le livre était un pavé.Et le livre et sorti en poche et je sais pas tout à trac je me suis dis ce livre est un chef d'oeuvre il faut que je le lise.Je lisais contre-jour que claro gentiment m'avait offert et je me régalais de cet immense livre,de cet écrivain de génie,un maitre dont j'aime peu ses lecteurs français et tout le cirque qu'il font autour de pynchon,leur faux délire,pynchon écrit ses livres ttc tout est dans le livre tout le plaisir la joie la matière comme dan les OC de jean pierre duprey 300 pages et tout duprey son art sa vie son destin .mais il m'a fallu arrêter sa lecture(contre-jour) pour lire les bienveillantes(quand ça prend dans la tête,on doit suivre,les lecteurs savent ça),et quel choc ,quel livre,rien à voir avec les prix qu'il a reçu,c'est le goncourt et l'académie qui ont reçu un chef d'oeuvre un don.toutes les critiques,notamment sur le style étaient bien gourdes académiques...car littell est un jeune homme qui écrit comme le parlé de son époque,on parle comme ça français/américain(pas moi je lis qu'en français et ce français je le comprend bien)et littel le fait mieux que tous les écrivains français nourrit de littérature américaine.littell est absolument moderne il connait son pynchon par coeur,son gaddis,son sade son bataille et surtout son blanchot dans son roman il y a toute les comparaisons qu'on a dit pour les bienveillantes,dans "faux pas" tout y est.et puis les paysages si beau mêlés à l'horreur,les paysages,la beauté d'images inouï se voit,ce n'est pas nuit et brouillard,c'est un cauchemar les yeux grand ouverts,que la ténèbre soit!jarry et breton ratrapés par la réalité,ce n'est plus de l'humour noir,c'est l'horreur mêlée a la beauté sans brouillard sans nuit sans rien qui excuse.le rêve sur le dirigeable avec ce sardine,céline,voyant fou,est le rescapé des casse cou du dirigeable de contre jour.bref un livre qu'on écrit comme en état de grâce,le livre qui restera,la lettre de guy moquet pour les jeunes qui voudront comprendre,il y a beaucoup de bon livres sur ce sujet(ce sujet...mon dieu!),on a dis aussi que littell avait piochait dans le tunnel de gass et alors heureusement c'est un écrivain absolument moderne et lui contrairement à gass sait que pynchon est un génie,gass n'a pas cru en pynchon il s'est trompé comme musil avec broch.et par là son tunnel est moins moderne,plus aigri,il a un peu sombré dans son livre,formidable par ailleurs,mais son livre est comme innachevé,il le devait à ses fans,mais il ressemble plus à l'homme sans qualité,il aurait été inachevé le tunnel aurait été un livre comme celui de musil commenté et recommenté,on en a peu parlé à grand tord tant ce livre est d'une richesse inoui,mais il n'a pas le même effet,la cause de gass et littel est identique,l'effet est si différent,et le livre de littell donne à prier,celui de gass donne un grand plaisir intélectuel de micro poésie dans un livre massif presque oulipien,littell c'est une immense émotion et si on pense à l'homme sans qualité et bien on peu se dire mon dieu Aue est un homme sans qualité,doué en tout mais pas génial en particularité,on tremble et ulrich ne jouait pas de piano...d'ou ne pas oublier l'effort de broch,ses idée,sa compassion désespérée,son travail sur la folie des masses(à lire aux édition de l'éclat de toute urgenge tant il est actuel).littell a écrit le livre du souvenir,qu'on le médite,au lieu de le juger légèrement.
    votre blog ou votre matière de faire de la critique littéraire est vraiment très intéressant.je voudrais vous demander un conseil je n'ai pas beaucoup le sou,je suis pauvre,mais j'amerais lire un livre ou deux de cingria que vous aimez,comme vous dites cingria je l'aime,dites moi ceux là j'adore!
    merci,bien à vous
    robert

  • Alors ça c'est trop fort. Je venais de passer deux heures à déneiger, parfois enfonçant jusqu'aux genoux (il y en a 1m20 sur la terrasse de La Désirade), et je me dis tout à coup en regagnant mon antre: té donc, faudrait que je ressorte mon long éloge de Charles-Albert Cingria... Sur quoi je retourne à mon épinette électronique et que vois-je: votre message... Alors voici...

  • alors,je viens vous déranger,tout humide de neige,mais celui que vous aimez en vaut la peine!je viens de lire vos textes,drieu ne l'aimait pas,mais drieu nous a permis blanchot et les "faux pas" et les "faux pas" "les bienveillantes".mais être vanté par claudel cela vaut plus que drieu et gide mêlés.je viens de lire les psaumes traduits par claudel et ça remue drôlement.on dit que le livre de bouvier sur cingria n'est pas tellement de bouvier c'est kenneth white qui le dis,mais je ne sais pas encore pour ma maigre bourse comment entrer chez cingria à bon rapport qualité prix en attendant d'avoir quelques sous pour avoir ces dix volumes,car c'est comme ça que vous le lisez.et aussi il faut temps pour lire,alors pour débuter?pour walser les enfants tanner sont une merveille,jusqu'au brigran quand il parle de foi c'es divin..
    robert

  • Cher Robert, On peut entrer maintenant chez Cingria à prix d'ami par le truchement des anthologies de la collection Poche suisse, à L'Age d'Homme. Si vous me donnez vos coordonnées par mail, je vous indiquerai d'autres voies encore meilleur marché. Mon mail est Jean-louis.kuffer@edipresse.ch. A propos du Cingria de Bouvier, Kenneth White a raison à 80 %, puisque ce livres, relevant de l'Arnaque, est à 80% l'oeuvre de Doris Jakubec, qui a cousu ensemble des fragments de Bouvier consacrés à Cingria - d'un intérêt d'ailleurs très limité, pour parler gentiment... A ce propos, j'avais commis un article saucé pour remettre les choses au point. Je vous ressers la sauce... puisqu'il est l'heure du dessert...

  • Dear luttle Sintes, Si vous êtes pauvre, je vous enverrai un peu de Charles-Albert émincé du style pure prose délirante. Cela s'intitule Le Canal exutoire et figure dans une anthologie bon marché dont j'ai quelques exemplaires. Ecrivez-moi par mail à l'adresse communiquée à Robert. Par ailleurs, je fais mal le lien entre Littell et Gass et Pynchon, mais vos observations m'intéressent beaucoup, d'une génération l'autre - vous avez tout à fait raison de parler d'un homme sans qualités à propos de Max Aue. Mais allez, faut que je trace une trace de 150 mètres entre notre nid d'aigle (rien à voir avec celui d'Adolf) et la route d'accès qui serpente ces jours entre des murs de neige de près de deux mètres - et dès que j'aurai fini de creuser va rappliquer la prochaine tempête...
    Amicalement, Jls.

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