Celui qui a toujours le mot pour nuire / Celle dont on redoute les silences / Ceux qui ne voient que la laideur / Celui qui revit en foulant une pelouse de foot / Celle qui aime faire l’amour sur les ardoises chaudes de sa bergerie des Pyrénées / Ceux qui préfèrent les pianos blancs / Celui qui se rappelle la splendeur de Mogadiscio / Celle qui n’a plus regardé la TV depuis septembre 2001 / Ceux qui se flattent d’être dans le trend / Celui qui lit Spinoza sur l’aire d’autoroute des Alouettes / Celle qui s’épile en prévision d’un soirée peut-être chaude chez les Villemarest / Ceux qui aspirent à une Nouvelle Inquisition / Celui qui prépare sa prochaine motion d’ordre / Celle qui a parié 100 euros qu’elle oserait sucer le nouveau responsable des RH sous la table de chez Léon / Ceux qui ne lisent qu’utile / Celui qui dit peser 50.000 euros par mois / Celle qui se dit au-delà du chien et du mâle / Ceux qui estiment que la génération Nutella n’a pas dit son dernier mot / Celui qui se dit bisexuel alors qu’il n’aime que les serpents / Celle qui raffole du parfum des chanterelles / Ceux qui voyagent léger, etc.
Peinture: Terry Rodgers.
Commentaires
A Bordeaux on trouve des toits de tuile en pente douce, mais dans les Pyrénées ce sont ardoises en pente très raide, effet toboggan garanti !
;-)
Merci pour l'indispensable précision. C'est vrai qu'il y a nuances, et pour la commodité de la chose aussi. Par nos hauteurs c'est du toit de tavillons, dits aussi bardeaux, et ça pique le derrière. La tôle du toit du 17 de la rue de la Félicité, du côté des Batignolles, était plus cool vers fin juin... Bonsoir Alina.
Je trouve ce texte très sympa, même si je dis moi-même aimer voyager léger.
Mais c'est très bien de voyager léger: d'ailleurs ces notes ne sont jamais lestées de jugements de valeur; c'est la profusion amorale de la vie que j'essaie de rendre à la volée...