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Les oiseaux de Volodine

 

 A La Désirade, ce mercredi 28 décembre. – On est ces jours, à La Désirade ensevelie sous la neige, dans le grand silence de l’enfance et des contes, seuls les oiseaux ont des couleurs qui crépitent autour du Macbird’s, les murmures des livres aussi se distinguent plus nettement, et tel est le conte de ce matin, signé Volodine, qui me parle d’animale innocence sous le nom de l’éléphant Wong. Il y a de l’oiseau chez Wong, se déplaçant un peu sur les pointes dans la zone minée d’après les Evénements qui ont décimé les cultivateurs de la région, mais on verra bientôt, à l’apparition d’une furie humaine à lance-roquettes et gestes manquant de précision, que Wong n’est pas du genre à s’en laisser conter, surtout d’une vociférante petite femme sentant la crotte.
Ainsi commence Nos animaux préférés, que je vais lire dans la neige en entremêlant son murmure à d’autres. Ceux de Gaspar L. par exemple, qui diffusent cette même douce étrangeté et dont les mots irradient : «La peau monte dans la lumière: derrière les couvertures. C’est un murmure continu. »

Antoine Volodine. Nos animaux préférés. Seuil, 2006
A découvrir : le blog Voix et murmurats : http://psalmodiesdenoe.hautetfort.com/

Commentaires

  • Quelle chance vous avez, cher Monsieur, d'avoir déjà entre les mains, sur vos lèvres et près de vos oreilles les nouveaux murmures d'Antoine Volodine!

    Une lecture des solitudes murmurantes, j'imagine, si ce livre dont je me réjouis tant poursuit la parole des livres ou plutôt des rêves précédents.


    J'espère qu'ils vous plairont, ces nouveaux murmures. Tous les livres de Volodine sont justes, sombres, drôles et magnifiques. Volodine le «traducteur» ne se trompe pas, quand il dit qu'il n'est pas un «auteur» mais plutôt un «porte-voix». Il dit juste, comme d'habitude.

    Volodine le traducteur, qui nous fit découvrir Ikkonikov et Maria Soudaïeva (terrible et vivant «Slogans»).

    Je suis bien entendu grotesque si je vous remercie, puisque vous évoquez aussi Gaspar. Mais je vous remercie quand même: je ferais n'importe quoi, pour mieux faire connaître Volodine et ses voix.

    La «littérature» est vivante: les livres parlent.


    En me cachant sous les voix de Volodine,
    Je me risque à un merci,
    et très cordialement,

  • Merci donc à JDK de parler de Volodine, et à Gaspar d'être aussi ému par cet écrivain, ce "porte-voix" et traducteur qui, moi aussi, m'émeut, me captive, m'éclate au plus haut point.
    Les "entrevoûtes" qu'il nous assène là, depuis que j'ai refermé le livre avant-hier soir, ne me quittent plus l'esprit. J'adore expliquer à qui veut l'entendre que Volo est "le plus grand écrivain français contemporain". Admirable. Trop ému pour en dire plus "en ligne". Mais je vais me saigner de quelques paragraphes supplémentaires en son honneur. Encore merci à Gaspar et JDK. Et toujours merci au POETE Volo !

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