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Transsubstantiation

        

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 Le Christ mort de Holbein est un cadavre jaunâtre tirant sur le vert à barbiche de fil de fer, mais je n’y perçois aucun ricanement de l’artiste. Cela va-t-il ressusciter nom de Dieu ? Oui, cela ressuscite à l’instant. A l’instant je ressens, sur ma peau, la beauté de cette horreur. Le diable enrage, et moi je me sens plein de vie éternelle.

 

Commentaires

  • Un tableau incroyable, devant lequel je suis resté une bonne vingtaine de minutes sans bouger, lors de ma visite du Kunstmuseum bâlois et de l'exposition consacrée à Holbein.

    Je ne sais pas ce qui accroche pareillement - le cadre aux allures de cercueil, ou justement cette lumière verdâtre qui contraste avec le drap blanc, ou encore le corps déjà squelettique lorsqu'un coeur y battait qui n'a vraiment plus que la peau sur les os, et la peau se décompose...

  • Lorsque j'ai découvert ce tableau pour la première fois j'ai été frappée de voir la date de réalisation. Cela me paraissait d'un style tellement plus proche. D'un osé extraordinaire que d'avoir montré le corps d'un christ mort, asséché déjà, à un telle époque, le corps inerte et putride d'un supplicié. Ce tableau est marquant : il laisse la liberté à chacun de voir ou pas la résurrection du 3è jour.
    Il y a un souffle froid de crypte qui en ressort. Mon athéisme m'y rend peut-être plus sensible (?)

  • La chair quitte les os.....

  • Je ne croyais pas en la résurrection jusqu'à ma rencontre, il y a deux semaines, avec un charpentier devant l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. J'en suis resté ébahi. Cela dit, dans le genre reliques recomposées et à l'horizontale, je préfère la dépouille de la Béate Ludovica Albertoni du Bernin, car d'elle s'échappe, bien plus que l'âme ou la vie, un érotisme tout à fait revivifiant!

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