Le Maître nous reçoit dans un cabinet d’une blancheur aveuglante et nous fait nous déshabiller devant son assistante Blumlisalp en simple culotte. Lui-même ne porte qu’une vareuse de l’ancien régime, mais sa longue barbe grise dissimule peut-être quelque symbole de son pouvoir.
Blumlisalp nous propose de faire le test de Roczak, mais nous déclinons poliment. Le Maître nous promet qu’il va nous faire parler et que nous aprendrons, de gré ou de force, à gérer notre sexualité. Pourtant c’est lui qui baisse les yeux lorsque nous l’affrontons du regard. Nous sommes jeunes et c’est un vioque: voilà pour les faits.
Lorsque je lui dis que nous aimons faire ça dans les clochers, il le note dans son registre d’un air satisfait de poule tombant sur un couteau. Il note sûrement: rêve du clocher, rêve du battant, mais avec Wanda nous n’en avons rien à secouer. C’est pourtant clair: la morale bourgeoise, nous, ça nous gonfle.
Enfin nous retrouvons nos vêtements soigneusement pliés dans les dépendances de la propriété. Nous avons hâte de nous en aller. Au même instant une foule en délire nous acclame car Wanda me le réclame, ce soir, à l’italienne.