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Ni le faux ni les cris

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(En mémoire d’Armand Robin)
 
Si les anciens mots revenaient,
la nuit entre les lignes,
les mots doux qui nous caressaient,
ou d’autres faisant signe
de ne point transiger -
si les mots vidés de leur sang
remontaient au parler…
 
Crier non plus n’est plus de mise
au désert saturé:
parler se fait par les machines,
et tout est programmé
pour sangler les échines
des indociles usagers -
tout est canalisé
au formulé de blanche usine…
 
Loin de Byzance cependant,
toi et moi survivons
dans l’effusion de la musique;
je ne sais qui tu es,
tu es exclu(e) des répertoires,
nous serions les émus
rescapés de la fausse gloire -
au retour de l’antique,
nous ne serions plus disposés
qu’au servir du vocable…
 
 
Image: Philip Seelen.

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