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Un couple uni

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Nous aimons nous tenir par la main et déambuler ainsi le long des Ramblas.

Notre dernière querelle date de 1987, le soir précédant mon départ en Pologne.

J’étais rentré cuité du bureau. Elle m’a dit je ne sais plus quoi. Le coup est parti avant que je le retienne. Ensuite je lui écrivis, dans l’avion, une lettre que mes larmes de sentimental à la con trempèrent de grosses gouttes.

Lorsque je suis revenu de Varsovie, elle portait encore des lunettes noires pour cacher son bleu.

À Varsovie j’ai passé toute une nuit avec un ancien proche de l’actuel pape, amputé d’une main, qui se rappelait les décombres de la ville en 1945 ; il avait sept ans et son père lui disait de bien regarder la place anéantie, dont pas un vestige de mur n’était plus haut que lui – la même place où nous nous trouvions à l’instant, avec son air de décor de théâtre et ses boutiques de Cardin.

C’est ce que je raconte à ma moitié sur les Ramblas, qui valent toujours le déplacement.

Ah oui cela encore : que notre position préférée est celle du missionnaire.

(Extrait de La Fée Valse)

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