Celui qui classe les monts et merveilles en fonction de ses meilleurs penchants / Celle qui bat le rappel des poèmes d’amour / Ceux qui ont le sens du palimpseste / Celui qui prélève des carottes de sens dans le substrat des signifiés de la Commedia de Dante /Celle qui a conçu tout un répertoire iconographique des vanités picturales où les crânes sont légion / Ceux qui ne se comptent pas dans le décompte des andouilles du canton / Celui qui en est resté à la représentation d’un dieu constructiviste de Lego – à ne pas confondre avec le sempiternel Seigneur de l’Ego / Celle qui est pleinement consciente du fait qu’elle appartient à la génération civilisée No 500 en partant de l’époque où ses aïeux se sont fixés, non sans se rappeler qu’elle fait partie (avec nous autres d’ailleurs qui échangeons avec elle sur Facebook) de la génération d’homo sapiens Numéro 7500 en partant de l’époque où nos ancêtres (plus velus qu’au jour d’aujourd’hui) sont apparus il y a (environ) 150.000 ans – et cette chère Aurore ne s’avise pas moins de cela que nous en sommes au Numéro 125.000 des générations humaines en partant des premiers hominiens / Ceux que la généalogie passionne autant que la scrutation des flagelles de spermatos hyperactifs dans les nébuleuses biosphériques / Celui qui observe les oiseaux en train de s’accoupler au-dessus de la Galilée / Celle qui a compté les tulipes en fonction officielle dans les jardins de l’Elysée sans considération de la première dame de France par intérim / Ceux qui inventorient les bonnes choses de la vie dont ils seront reconnaissants « par après » selon leur expression sentant bon la terre / Celui qui à treize ans connaissait l’horaire de tous les trams amstellodamois / Celle qui aurait volontiers commis les six autres péchés capitaux si elle n’avait pas été si paresseuse / Ceux qui laissent venir l’immensité des choses et celles quis’exclament au lever du jour : « Que mon existence te bénisse !/Je t’invoque en levant les mains. / Mon âme se délectera / Comme de graisse et de moelle./ Je serai le sourire aux lèvres / Et la joie célébrante », etc.