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Waintrop le cinoque

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ZOOM. Coup d'envoi aujourd'hui de la 22e édition du Festival international de films de Fribourg: son nouveau directeur artistique évoque ses choix et les justifie.

Il est fou de cinéma « depuis toujours», cette passion se politisa au tournant de mai 68 qu’il vécut en militant déjà sur le front culturel, et lorsqu’il se pointa à Libération, Serge July lui donna carte blanche pour explorer, tous azimuts, les cinématographies du monde entier : bref, c’est un homme engagé, un cinéphile qui « respire » le cinéma à grande bouffées d’émotion plus qu’en pontifiant dans l’analyse, qu’incarne Edouard Waintrop, nouveau directeur artistique du Festival international de films de Fribourg.

Un gauchiste débarquant dans un nid de tiers-mondistes ravagés pour un festival d’aficionados ? Vous aurez tout faux si vous l’avez conclu d’avance. Le programme de cette 22e édition du FIFF en est d’ailleurs la preuve vivante et renouvelée, qu’Edouard Waintrop, fameuse plume de Libé depuis plus de vingt-cinq ans dont l’ouverture d’esprit et la générosité sont connues, assume… à 90%.

«J’ai eu la chance de pouvoir réaliser en sept mois, avec mon équipe et la confiance de ceux qui m’ont désigné, la plupart des désirs que j’avais envie de partager. Je récuse l’étiquette restrictive de « films du sud », qui fait tout de suite penser à un monde «sous-développé» ou à un cinéma forcément précaire ou militant, alors que la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Argentine, la Corée, entre autres, sont marqués par une effervescence créatrice tout à fait remarquables et travaillées par de grands thèmes universels. Bref, le «Sud » n’est pas un genre. En revanche cette édition, et c’est nouveau, s’ouvrira bel et bien aux films de genre. C’est ainsi que j’ai voulu montrer la richesse et la variété, autant à travers le temps que l’espace, des films noirs qui ont essaimé loin des USA depuis des décennies, via le Japon de Kurosawa (avec Entre le ciel et l’enfer) et la chine actuelle de Johnnie To (Mad detective)   ou le Brésil de  Jose Henrique Fonseca (L’homme de l’année). En outre, estimant que le thème de l’amour est fondamental au cinéma, nous avons recensé une douzaine de  réalisations  de divers pays inspirés par le thème de « l’amour global » avec des modulations très contrastées, de l’Argentin Villegas (Sabado) au très érotique World of Geisha du Japonais Tatsumi Kumashiro. »

Peu porté à « commémorer » mai 68 en ancien combattant, du  temps où il se démenait pour faire connaître l’avant-garde cinématographique (dont un Polanski) au lycée Carnot, Edouard Waintrop a voulu montrer, par le choix des films réunis sur ce thème, comment la révolution ou la critique de la société ont été traitées par le cinéma mondial dans la deuxième moitié du XXe siècle. « Ce qu’on observe notamment, que ce soit en Inde ou en Amérique du sud, c’est que les cinéastes ont perdu leur optimisme. Mais certains restent porteurs d’espoir, comme l’octogénaire René Vautier qui sera des nôtres pour présenter Avoir vingt ans dans les Aurè».

1691233300.jpgAu chapitre des « révélations », l’invité d’honneur de cette édition, le Coréen Lee Chang-Dong, dont le dernier film (Secret Sunshine) a été très remarqué à Cannes 2007, réjouit particulièrement Edouard Waintrop qui en souligne la force émotionnelle des thèmes et, aussi, cinéphilie oblige, l’originalité des mises en scène. « Ce qui me frappe, tant chez Lee-Chang Dong que dans beaucoup de films nouveaux que nous présentons, c’est le goût et l’art de raconter des histoires et de recourir aux ressorts classiques de la comédie, comme dans le grand cinéma italien ou américain. De même qu’un film de Dino Risi peut avoir un impact critique ou politique évident, ces films, loin du minimalisme cérébral, ont de bonne chance de toucher un public de plus en plus large…»

Les atouts de la 22e édition

EVENEMENTS   

                                               Cérémonie d’ouverture, en présence de Micheline Calmy-Rey et Lee Chang-dong. Rex 1, 1er mars, 19h.30

Master Class avec Walter Salles : Road movie, du mouvement identitaire à l’errance forcée. Cap’Ciné 5, 2 mars, 16h.30

Clôture. Remise des prix. Au Multiplex Cap’Ciné le 8 mars à 18h. 30

 

COMPETITION                   Treize longs métrages de fiction et documentaires en concours pour le Regard d’or (Grand prix du festival) et le Prix spécial du jury.

 

PANORAMAS                      Noir total, Cinéma et révolution, l’amour global.

HOMMAGE                         Rétrospective des films de Lee Chang-dong.

PLANETE CINEMA           Douze films projetés pour les écoliers et les gymnasiens, dont cinq de la compétition officielle pour les gymnasiens. Pas moins de 8500 enfants et adolescents prendront part à 53 projections à Fribourg.

FORUMS                              Table ronde sur les coproductions, avec Nicolas Bideau, Martial Knaebel, Pierre Rissient, etc. Ancienne gare, 4 mars, de 15h-17h.

Rencontre avec René Vautier. Cap’Ciné 5, le 4 mars à 18h.,

                                               Rencontre avec François Guérif, sur le film noir, le 6 mars à 20h.30, Cap’Ciné 5

INFOS                                   Le cœur du festival, bureau du FIFF, est situé à l’Ancienne gare, quai 1, à 50m de la station. Billets disponibles, ainsi que sur le site internet www.starticket.ch

Tel. : 026 347 42 00 et www.fiff.ch

 

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