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Nothomb nippon bis

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Ni d’Eve ni d’Adam, le nouveau récit d’Amélie Nothomb, pourrait être dit la face claire de Stupeur et tremblements. De fait, il y est question, à la même époque où la jeune femme revint au Japon de son enfance pour s’y casser les dents sur l’Entreprise japonaise, d’une idylle qu’elle vécut avec un jeune Rinri, auquel elle entreprit d’enseigner notre langue.

« Le moyen le plus efficace d’apprendre le japonais me parut d’enseigner le français » est d’ailleurs l’incipit de cet assez épatant récit autobiographique promis, n’en doutons pas, au même succès que celui de Stupeur et tremblements. Le ton en est en effet d’une vivacité renouvelée, les observations sur le Japon et les Japonais sont à la fois pertinentes et souvent drôles, et puis cette histoire d’amour entre deux jeunes gens et deux cultures est d’une fraîcheur cocasse, tendre et vaguement sardonique, où apparaît une nouvelle facette « privée » de cette chère Amélie qui aime volontiers mais sans se laisser prendre au piège du sentimentalisme peu japonais (croit-on) du jeune Rinri pleurant depuis sa tendre enfance de mal s’adapter à la compétition militaire de ses parents et collatéraux, impatient en outre d’épouser l’intelligente Belge. Dans la foulée, nous rencontrons les aïeux dudit Rinri, vieillards dont la loufoquerie infantile semble caractéristique du retour du refoulé chez les tout vieux Nippons. Tout cela pourrait n’être qu’un sémillant jabotage, et pourtant il y a toujours de la bonne substance à recueillir dans les livres d’Amélie Nothomb, même s’ils nous laissent presque à tout coup sur une petite faim à compenser au sushi voisin.

 

Le livre du jour : Amélie Nothomb, Ni d’Eve ni d’Adam. Albin Michel, 244p.

 

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