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Génie d’un lieu

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La magie du Lago delle streghe
Il est un terme dont je voudrais me garder d’abuser, tant il est galvaudé, et c’est celui de magique. Or je n’en trouve point d’autre pour qualifier l’intensité de présence et de mystère de cet infime plan d’eau serti entre une forêt de mélèzes et quelques rochers, où défilent de l’aube au couchant des milliers de promeneurs sans qu’il semble en rien altéré. Une vieille légende du Devero est liée au Lago delle streghe (Lac des sorcières), qui mériterait plutôt le nom de Lac des fées, mais sa magie semble d’avant les histoires, absolument intemporelle. C’est cela même : on est ici hors du temps, ou au cœur du temps, d’où émane ce qu’on pourrait dire une musique silencieuse.
Photo JLK : Il lago delle streghe, à cinq minutes à pied du lieudit Crampiolo.

Commentaires

  • la magie est partout, question de regard non ? Au coeur du temps, oui au coeur du temps surtout !

  • Disons que certains lieux dégagent une espèce d'aura et une sorte de silence qui font que le regard est naturellement concentré et qu'il diffuse à son tour ce qu'on pourrait dire une musique pensante... C'est ce que j'ai ressenti au bord de ce lac, du moins aux heures de solitude. Mais il est vrai que le cliché du lac romantique pourrait faire croire que cette magie est strictement bucolique, alors qu'on peut la percevoir le soir à Brooklyn Heights ou n'importe où avant ou après la sortie des bureaux...

  • A la limite, ce serait plus des moments que des lieux, aurait dit Proust !

  • Proust vient de démentir par SMS: pas de moment privilégié sans lieu pour l'incarner, pas de flux du temps sans Vivonne, pas de temps retrouvé sans Place de la Madeleine...

  • Et cette chair qu'il nous donne à lire est pulpeuse, ronde et dorée à souhait comme une madeleine !

  • Vas-y Gaétan, mords bien ta Léonore, ses roberts ne sont pas des dictionnaires...

  • A propos du génie des lieux, je vous recommande l'essai de Michel Butor à ce propos.

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