UA-71569690-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Dantec nouveau (3)

961e6660c8fb61b28d4db9a43dd4ddae.jpg 

Lecture itégrale d'Artefact. Notes. 

19. Le monde en blanc et blanc

- Il se retrouve chez lui (croit-il).
- Dans le Vaisseau-Mère (croit-il).
- Où tout est blanc.
- Mais pourquoi l’agent de réception lui parle-t-il en langage terrien ?
- That’s the very question.
- Pourquoi l’appelle-t-il Docteur ?
- Pourquoi tous ces hommes en blanc ?
- On lui apprend qu’il s’appelle James Curtis Williamson
- Et depuis toujours.
- On lui présente ses poursuivants.
- Dont un détective.
- Le Dr Bloomber, neuropsychiatre, s’occupe de lui.
- Lui apprend qu’il est l’un des physico-chimistes les plus éminents de la Côte Est.
- Qu’il a eu un accident de la circulation, en 1997.
- Où il a perdu sa femme et sa fille.
- Bloomberg vient le trouver chaque jour.
- On lui parle d’un certain objet qu’il a laissé dans sa fuite, après son « kidnapping ».
- On lui reproche des « crimes fédéraux », comme usages de faux, etc.
- On lui montre des photos de son labo, aux murs couvertes de formules.
- On le soupçonne d’expériences illégales sur Lucy.

- 20 Epilogue : Ground Zero
- En fait il se trouve dans une clinique de Newark.
- No loin du Ground Zero.
- Où il a l’autorisation de se rendre.
- Tout y a été nettoyé, comme si le WTC n’avait jamais existé.
- Il est conscient du gouffre qui le sépare d’EUX.
- EUX qui ne savent rien.
- ILS ne pourront jamais rattraper Lucy.
- Il y a 3 ans qu’il est là.
- Il reprend son autobiographie…
-
- Deuxième Partie : Artefact

- Premier jour : l’éveil

- Exergue de Boby Dylan : « Don’t think twice, it’s allright ».
- Quelqu’un se réveille sans savoir où, quand on est, ni qui il est.
- Son passé est « une totale absence ».
- Il se trouve sans rien, dans une maison de style toscan
- Se demande ce qu’il fait là et où il va.
- Aucun repère.
- Sauf la mer, un port, une ville.
- La maison.
- Il a le sentiment d’être manipulé.
- Là pour une expérience.
- Il découvre un objet : une valise.
- Et dans la valise : une machine à écrire Remington.
- Avec une rame de papier.
- Et sur la page de titre : Artefact.

- Deuxième jour : la machine et son double
- L’écriture de MGD est devenue claire et limpide, lumineuse, poétique et sereine.
- Durant la nuit un événement s’est produit.
- Des pages ont été écrites.
- Se demande s’il l’a fait en état de somnambulisme.
- Ce qui a été écrit tient en une demi-douzaine de pages.
- Sa journée est écrite.
- Réfléchit à la nature de l’écriture.
- Puis il découvre la ville.
- Une station balnéaire, en Italie, le 13 juin 2000.
- Jour de la naissance de MGD me semble-t-il.

- Troisième jour : la Plage.
- Viareggio.
- Avec des bagni et une Passeggiata.
- Un lieu de l’apothéose du faux.
- S’arrête au bagno Oceano.
- Très belle évocation, très picturale, entre land art et body art.
- Evoque les deux temps de l’écriture, de l’absorption à la résorption.
- L’écriture le fait exister.
- Retour à la case réel.
- Il devient un existant, bientôt un individu.


- Quatrième jour : l’infini au cube
- Décline les modalités de son je.
- Le je du jour, le je de la nuit, le je de la Plage, le je de la Chambre.
- Il commence à redevenir lui-même.
- Son futur se construit à travers cette présence de l’écriture et de la machine à écrire.
- Un espèce de saisie phénoménologique de la présence et de la genèse de la création de soi et du texte.
- « J’écris dans un monde qui semble plus réel que celui dans lequel je vis en toute conscience ».
- Se sent dédoublé.
- Perçoit l’Autre en lui.
- Le monde fait son entrée dans son univers alors qu’il entre dans le bagno du monde.
- Une relation nouvelle. Etrange.
- Le sujet se pointe, le sujet à venir.

- Cinquième jour : La Nuit Blanche.
- Expérimente le principe d’incertitude appliqué à son existence.
- Découvre un hangar rempli de masques.
- Se rappelle que masque se dit persona.
- A la Nuit Banche succède le Journoir.

- Sixième jour : le Journoir.
- Continue à s’interroger sur la nature du réel.
- Qu’est-ce qui est réel ?
- S’interroge sur sa relation avec la machine et sur la fonction de celle-ci.
- Une sorte de prolongation organique de son corps.
- Il va se rejoindre pourtant en écrivant : c’est bien moi.
- La machine est comme le corps de son âme ou l’interface de son être.
- Evoque le temps dédoublé de l’écriture. A la fois dédoublé et décentré.
- Je suis celui qui suit ce qui suis-je, ou quelque chose comme ça.
- Septième jour : Infinity Unlimited
- Il dit avoir été un homme séparé de lui-même, un alien.
- Constate qu’il y a un infini en chacun de nous. »Votre cerveau est le secret de votre cerveau votre cerveau est le mystère du cerveau d’Après.
- Comme un Big Bang de symphonie virtuelle.
- Qui reste à l’état de dénombrement et de dénomination du réel.
- A la fois abstraite, l’opération, et tout à fait intelligible pourtant.

- Huitième jour : l’invention de l’éctiture.
- Il se réveille dans la chambre de la maison.
- La machine absorbe tout.
- Tout s’inscrit.
- Il devient lecteur/écrivain total.
- L’écriture, miroir de l’être, est reflet de l’inconnaissable.
- Dit avoir procédé à une dévolution.
- Un espèce de représentation abstraite/concrète de la théologie.
- Millième jour : Homo Sapiens Sapiens
- Il dit avoir marché des siècles dans le désert.
- « J’ai rompu le piège du monde-simulacre ».
- « L’écriture est en train de s’incarner en moi et désormais la présence est réelle, elle est partout, elle est le réel ».
- Et le texte lui-même l’exprime par son ressassement.
- « C’est le moment où je vais parler. Ce sera le moment où, enfin, je pourrai rencontrer l’autre qui est en moi ».
- « Cette zone noire c’est la bouche du monde ».
- « Ce qui est connu, ce qui est véritablement connaissable est caché ».
- Très Blanchot tout ça.

- Le Jour Dernier : que la Lumière soit.
- La langage prend forme. Le langage prend sa forme.
- « Et c’est ce langage qui m’informe, c’est ce langage qui me reforme à l’image de la vérité.
- Il dit être l’expérience.
- Il vit la naissance du verbe.
- Décrit un phénomène relevant à la fois de la physique et de la métaphysique.
- « Je m’éveille dans la Chambre, il fit un temps magnifique. »
- Tout cela s’est peut-être passé en un quart de seconde ou en dix siècles
- Il se reconnaît comme artefact.
- Il est le « je » qui s’efface pour faire jaillir le Verbe.
- Suivent des considérations plus précisément théologiques, sur le caractère trinitaire du cerveau (hum) et la présence d’un authentique secret dans le « trou noir » du code génétique.
- « Son intuition première n’est pas que Dieu est inconnaissable mais qu’il est absolument illimité ».
- Introduit la théologie négative selon de Grégoire de Nysse.
- Affirme son expérience unique en tant qu’expérience de la personne.
- « Es-tu une personne ? » (p.314)
- C’est là comme une méditation poétique sur la genèse du sujet et de l’écriture. Il y manque un peu de chair et d’objets à mon goût, mais c’est néanmoins une sorte de repérage physique et métaphysique lumineux des conditions d’émergence du Sujet, Récit et de la Fiction. (A suivre)

Ci-dessus: machine à écrire de Patricia Highsmith. Sur laquelle a été écrite la phrase: "Seul ce qui est imaginaire est réel".

Les commentaires sont fermés.